Plus que quelques semaines pour connaître les nouveaux parlementaires. Alors que la loi prévoit un délai de trois mois pour l'organisation des élections partielles lorsqu'un député perd son siège au Parlement, le gouvernement n'en compte aujourd'hui que deux pour la tenue de ce scrutin très attendu par les partis politiques. Le compte à rebours a donc commencé. Ce sont quatre sièges sur les 395 de la Chambre des représentants qui sont aujourd'hui vacants. Le Conseil constitutionnel avait, en effet, invalidé l'élection de quatre députés, tous du PJD (Parti de la justice et du développement) qui a perdu trois sièges à Tanger et un quatrième à Marrakech, suite à des recours des candidats dans les mêmes circonscriptions. Aujourd'hui et alors que le débat bat son plein en ce qui concerne l'interprétation des symboles utilisés par les candidats durant la campagne électorale, les partis politiques concernés attendent impatiemment la tenue des élections partielles. «C'est le gouvernement à travers le ministère de l'intérieur qui doit annoncer une date pour la tenue des partielles. Mais il est connu que la loi donne un délai de trois mois au gouvernement pour organiser des élections dans les circonscriptions concernées», explique Abdelaziz Omari, président du groupe parlementaire du PJD à la première Chambre. Plus qu'une occasion pour la récupération des sièges perdus, cette échéance est l'équivalent d'un premier test pour le parti de la lampe après sa victoire dans les dernières législatives. Les premiers six mois du PJD passés aux commandes du gouvernement ont été marqués par des décisions qui ont fait couler beaucoup d'encre. Ces mêmes décisions pourraient ainsi peser considérablement lors des prochaines élections partielles même si les responsables du parti restent confiants. «Les candidats de notre parti dans les circonscriptions concernées gardent leurs chances intactes pour être réélus», ajoute Omari dont le groupe parlementaire ne compte que 103 sièges contre 107 après les législatives de novembre 2011. Le parti de la lampe affûte déjà ses armes en attendant l'annonce officielle des élections par les responsables. Mais la tâche s'annonce difficile, notamment à Tanger où le parti sera concurrencé par le PAM. En tout cas les deux parties mobilisent leurs troupes. Au PJD, les deux sections locales à Tanger et à Marrakech devront bientôt se réunir pour choisir les candidats du parti dans les élections partielles. «Nous avons une procédure bien connue avant chaque élection. Ce sont les militants qui votent pour choisir nos candidats. Mais dans ce genre de situation, ce sont généralement les mêmes candidats qui sont choisis pour présenter le parti au scrutin», conclut cette source au sein du conseil national du PJD.