Dans une salle aux vraies allures d'un chaudron, la partie s'est jouée entre deux équipes qui ont marqué de leurs empreintes le basket-ball marocain. D'un côté l'équipe hôte, la RSB, qui ambitionnait d'embrasser le titre, le premier depuis sa création, et le WAC de retour parmi les grands il y a deux saisons qu'il a superbement signées par son arrivée aux phases finales. Un exploit dont les Casablancais peuvent s'enorgueillir car la route vers la finale a été semée d'embûches. La RSB avait l'avantage psychologique d'avoir remporté le match aller à Casablanca et l'avantage matériel de jouer le match retour à domicile (facilement négociable). Alors que les joueurs du WAC n'avaient que la foi et la conviction que si la RSB a gagné à Casablanca, pourquoi le WAC n'en ferait-il pas autant à Berkane ? Seulement sur l'aire du jeu ce n'était pas si évident, les composantes des deux équipes antagonistes étaient sous une forte pression qui pouvait se traduire par un désir d'en finir le plutôt possible, avec le titre dans la poche. Aussi avons-nous assisté au début à une partie complètement décousue entachée de pertes successives de balles de marquages individuels qui ont réduit le champ de manœuvre des joueurs appelés à faire la différence. Lors des deux premiers quarts, le WAC avait donné l'impression de coller aux Berkanis, mais au troisième quart l'impression s'est avérée fausse. En huit minutes le WAC accuse un retard de 10 points et pas seulement ça, pendant toute cette durée les Rouges n'ont marqué que DEUX points ! Par contre ils ont «réussi» plusieurs ratages : douze tentatives dont trois tirs à 3 points. Et pour ne rien arranger, Glen, le tireur d'élite de Berkane a réussi deux «catapultes» lancés depuis presque la moitié du terrain. Le quatrième quart va connaître un éveil relatif des Casablancais qui réussissent à résorber l'écart et de faire jeu égal avec leurs vis-à-vis. Ils se sont même permis le luxe de passer devant avec 5 points de différence et arrivent à sceller cette quatrième période sur un score de parité. La prolongation de cinq minutes était donc entamée avec un léger avantage des locaux menés par l'ex-sociétaire du WAC, Soufiane Rafii, qui était à la fois imprévisible et intenable. Et alors qu'il ne restait que dix secondes et les Wydadis menaient au score avec deux points d'écart, ils ratent une contre-attaque et la sanction ne tardera pas puisque les Berkanis vont engranger deux points. Les joueurs du WAC fébriles et écrasés par la pression accentuée au fil des secondes, ratent une remise sous leur panier que le virevoltant Barazi met à profit et marque les deux points qui vont porter le coup de grâce aux Rouge et Blanc. Avec cette réussite les Orientaux adressent un message on ne peut plus clair, comme le retour parmi l'élite de l'équipe de foot après un quart de siècle d'absence, la qualification de cette même RSB en finale du handball et l'accession à la division d'élite du MCO basket. Est-ce l'éveil de l'Oriental? En tout cas, chapeau à la RSB et au MCO!