L'émission Fil Wajiha qui devait avoir lieu mercredi dernier a été reportée, suscitant la rumeur sur une éventuelle révocation de son animatrice, Malika Malak. Après dix ans d'animation de son émission, Malika Malak risque de manquer aux téléspectateurs de la deuxième chaîne de télévision marocaine 2M. Un différend qui l'opposait à la nouvelle direction de cette chaîne est à l'origine du report de l'émission « Fil Wajiha », qui devrait accueillir, mercredi dernier, Hassan Chami, président de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), et probablement de l'éclipse de l'animatrice. Dans la direction de la chaîne, l'on crie au scandale. Mme Malak aurait fait chanter l'antenne en exigeant qu'elle soit payée, sur le mois de janvier, sachant que l'émission précitée n'a pas eu lieu durant ce mois et que l'intéressée, en tant que freelance est rémunérée en fonction du travail accompli. « Je ne fais pas l'émission, tant que je n'ai pas le chèque», aurait –elle dit, selon les propos de la direction de la chaîne d'Ain Sebaâ. Des propos qui restent à démontrer, puisque l'animatrice de « Fil Wajiha », n'a pas l'ombre d'un doute qu'il s'agit d'un complot tissé contre elle bien avant cet incident, et qu'elle le sentait venir mais sans précision des circonstances de son événement. La polémique s'est donc entrouverte sur la nouvelle gestion de 2M. Dans les sphères de la direction de la chaîne, on réduit ce problème à une simple dimension pécuniaire, en mettant en exergue, le dispositif mis en place pour la tenue de l'émission précitée (annonce de l'émission, diffusion de bande-annonce, location des lieux auprès de la Banque populaire, invitation de personnes sur le plateau, etc ..), et en jugeant d'une « première » gravissime, le comportement de la journaliste. Car, selon un communiqué non signé de 2M, on n'impose jamais une revendication de rémunération, 24 heures avant une émission. Et, aucune entreprise qui se respecte ne saurait accepter ce fait accompli, dit-on en guise de précision supplémentaire. Mais, pour cette dernière, l'affaire est assez complexe pour être réduite à son degré « alimentaire », sinon comment expliquer l'envoi expéditif des fax et communiqués de la direction aux différentes entreprises de communication et d'information, alors que l'intéressée venait à peine de quitter les lieux de travail. Une question sans réponse certes, mais de laquelle découlent plusieurs interrogations. Ce report d'une semaine de l'émission Filwajira, dissimule-t-il une volonté de « révocation » de l'animatrice ? Jusqu'à présent, les avis sont contradictoires.