«Agriculture et sanglier» a été le thème de la rencontre scientifique organisée par le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime et le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), dans la ville de Tiznit le 5 juin. «Agriculture et sanglier» a été le thème de la rencontre scientifique organisée par le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime et le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), dans la ville de Tiznit le 5 juin. L'objectif de cette manifestation était d'évaluer la stratégie du Maroc sur la régulation des populations de sanglier et les mesures prises à cet égard. Le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a précisé dans ce sens que la régulation des populations de sanglier et le surpâturage constituent deux problèmes majeurs pour la région. «L'approche adoptée dans le cadre de lutte contre le surpâturage doit se baser sur deux pivots, à savoir la mise en place de pâturages fermés, et plus précisément au niveau du sud de Guelmim. Etablis sur une distance de 80 km, ces pâturages peuvent être ouverts ou fermés selon le besoin. Ils comportent plusieurs institutions pouvant offrir des services administratifs, vétérinaires, études et autres. Et ils sont régulés par des lois et autorisations octroyées par les parties compétentes». Le deuxième pivot annoncé par M. Akhannouch concerne la création d'un projet de loi pouvant résoudre le problème du surpâturage. Ceci étant, une rencontre nationale sera organisée au mois de septembre, au niveau de la région du SMD, afin de mieux étudier ce projet de loi. Ceci étant, les recommandations émises, au cours de cette journée scientifique, rappellent l'importance de réhabiliter l'usage des coutumes et us ancestrales dans la gestion du phénomène du sanglier ainsi que la nécessité d'augmenter le nombre de battues autorisées et de simplifier les procédures d'obtention des autorisations. Par ailleurs, le développement d'une filière du sanglier (de sa chasse à la commercialisation de sa viande auprès des établissements hôteliers), dotée d'un système de contrôle sanitaire rigoureux, constitue également l'une des solutions proposées lors de cette rencontre. La régulation des populations de sanglier est devenue l'un des problèmes majeurs au niveau de la région. En effet, la disparition des principaux prédateurs (panthères), l'existence de sites de reproduction favorables et d'une faune gardant encore son caractère sauvage sont autant de facteurs qui ont aidé à la prolifération de cette espèce. Par ailleurs, le nombre de chasseurs relativement faible par rapport aux potentialités offertes par les milieux naturels et par rapport aux autres espèces a également favorisé la multiplication de la population de sangliers. Les perspectives énoncées par le HCEFLCD appellent à l'élaboration des programmes prévisionnels des battues pour la mise en œuvre du Plan de gestion de l'espèce (PGC) et la publication du programme de battues à l'occasion de chaque ouverture générale de la chasse.