Le sanglier fait peur, sème la panique et la terreur. Sa prolifération accrue dans les espaces du sud devient de plus en plus préoccupante, d'autant plus qu'il s'érige en lugubre croquemitaine, particulièrement dans les près et les plantations qu'il réduit en miettes, en l'espace de quelques minutes. Les plaintes montent d'un cran un peu partout parmi les communautés affectées par cette calamité. Afin de mener une campagne d'endiguement de ce phénomène ravageur, les départements de tutelle, à savoir l'agriculture et les eaux et forêts ont jugé bon de rassembler un parterre d'experts, d'institutionnels et d'associatifs pour débattre de cette thématique qui intrigue aussi bien les populations que les décideurs multidimensionnels. Cette rencontre scientifique intitulée « agriculture et sanglier », a été débutée par une séance d'ouverture au cours de laquelle Aziz Akhnouch et Abdeladim Hafi, respectivement ministre de l'agriculture des pêches maritimes et haut commissaire des eaux et forêts et lutte contre la désertification ont, tour à tour, mis l'accent sur l'importance de cette manifestation, à la fois sensibilisatrice et palliative de ce fléau, tout en exprimant leur volonté ferme de converger les efforts afin de mettre un terme à cette profusion dévastatrice du sanglier, à travers l'activation de nombre de mesures étudiées et concertées, en termes de braconnage, de chasse autorisée, de prohibition…La suite de cet événement a été répartie sur trois sessions, à savoir le contexte général du phénomène, la régulation des populations du sanglier en matière d'impacts sur l'agriculture et mesures de gestion de ces espèces et le débat général ponctué par des recommandations et enseignements. Pour ce faire, une panoplie d'intervenants nationaux et étrangers a, en fait, enrichi cette conférence à laquelle a assisté un ensemble d'académiciens, de responsables administratifs, des élus et d'écologistes. En effet, la gestion des risques des incidences que pourrait occasionner le sanglier sur les activités culturales. Une opportunité pour permettre l'échange autour de la maitrise des populations de cette espèce destructrice. Les données actuelles sur l'état de cette population du sanglier dans la région Souss Massa Drâa ont servi, effectivement, à approcher et cerner la problématique dans toutes ses dimensions et, partant, repenser les dispositions réglementaires et pratiques en vigueur pour la régulation de ces effectifs. Les discussions ont porté, en effet, sur les multiples questions, suivant une vision globale et une base scientifique factuelle. Cette action d'envergure ambitionne alors d'évaluer la stratégie nationale sur la régulation des populations des sangliers et des mesures prises à ce propos, par le biais de la présentation du contexte national, ses spécificités et les dispositifs institutionnels et réglementaires de gestion du sanglier au Maroc, l'examen des impacts sur les pratiques culturales, le partage des expériences sur les méthodes de suivi de la dynamique des populations du sanglier et de leur distribution spatiale, l'évaluation du dispositif opérationnel de la gestion sanglier conciliant les intérêts agricoles, cynégétiques et de conservation de la biodiversité.