Des journées sous forme d'exposition de produits de vente réalisés par les détenus, de tables rondes animées par des sociologues, économistes et ouléma, ainsi que des campagnes médiatiques. La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, en partenariat avec la délégation générale de l'administration pénitentiaire, a organisé à Oujda, du 29 au 31 mai, des journées de sensibilisation à la réinsertion des détenus sous le signe «Leur réinsertion dépend de nous» en présence de Hafid Benhachem, délégué général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion. Des journées sous forme d'exposition de produits de vente réalisés par les détenus, de tables rondes animées par des sociologues, économistes et ouléma, ainsi que des campagnes médiatiques. Une nouvelle approche qui sera généralisée à l'ensemble des villes marocaines dans le but de sensibiliser la société et l'entreprise à adhérer à la culture solidaire et accompagnatrice de réinsertion socioprofessionnelle prônée par la Fondation Mohammed VI. «Nous sommes convaincus, à la Fondation, de la nécessité de faire de l'entreprise un partenaire à part entière pour réussir la mise en œuvre de la politique de réinsertion des détenus après leur libération», a déclaré à ALM Belmahi Azeddine, coordonnateur et membre du conseil d'administration de la Fondation. Le moment fort de ces journées organisées à Oujda était l'exposition de vente de produits réalisés par les détenus et qui a été tenue à la place du 18 mars. Une action qui prouve que la prison n'est pas uniquement un lieu de détention et de privation de liberté mais aussi un lieu de production et de création. Des espaces où on apprend un savoir-faire et un savoir-être. Et ce n'est pas la vente qui est importante en elle-même mais le fait de donner des exemples de réussite réalisés au sein de nos établissements pénitentiaires. «Les produits exposés sont le fruit d'un travail commun et qui est conforme aux orientations royales qui insistent sur le fait que ces détenus ne purgent pas seulement leurs peines de privation de liberté mais qu'ils apprennent un métier», a expliqué Hafid Benhachem, dans une déclaration exclusive à ALM. Et d'ajouter : «Nous avons créé des centres de formation et d'enseignement modernes en collaboration avec la Fondation qui opère en partenariat avec l'OFPPT et le ministère de l'éducation nationale pour accompagner les détenus dans leur qualification professionnelle». Et de conclure que «l'exposition-vente des articles produits par les détenus est un exemple de réussite qu'il faut généraliser et encourager». En parallèle avec ces actions de sensibilisation, et dans le cadre de l'amélioration des conditions de séjour dans ces établissements, la Fondation Mohammed VI organise une campagne médicale avec plusieurs spécialités pour assurer une meilleure prise en charge médicale, notamment pour les spécialités qui n'existent pas au quotidien dans les établissements pénitentiaires. De même, des microprojets seront mis en œuvre, financés par la Fondation, au profit d'anciens détenus pour l'auto-emploi. C'est le cas de dix-sept projets initiés par la Fondation avec distribution d'équipements et des fonds de roulement. Au fait, le programme que développe la Fondation Mohammed VI se veut intégré et s'articule autour de la formation professionnelle, des activités culturelles et sportives, le raffermissement des relations avec la famille, la résolution des problèmes administratifs et judiciaires ainsi que la prise en charge médicale et l'accompagnement professionnel. Concernant les produits réalisés au sein des prisons, il est à rappeler que c'est un programme qui est déjà opérationnel dans 44 prisons et qu'il sera généralisé à l'ensemble des établissements pénitentiaires avant la fin 2013.