Le PAM s'était engagé à respecter les 100 jours de grâce du gouvernement, en ne commentant pas l'action de ce dernier durant cette période, au risque de passer pour un potentiel futur allié du PJD. La nouvelle ligne directrice du PAM, sa position par rapport à la formation gouvernementale, les critiques adressées à cette dernière, ont été les principaux points soulevés par Mustapha Bakkoury, secrétaire général du Parti authenticité et modernité, à l'ouverture de la 13ème session Conseil national du parti, samedi dernier. Le PAM s'était engagé à respecter les 100 jours de grâce du gouvernement, en ne commentant pas l'action de ce dernier durant cette période, au risque de passer pour un potentiel futur allié du PJD. Le secrétaire général a ainsi a démenti toutes ces histoires relayées, par la presse, indiquant qu'aujourd‘hui, le parti se permet de s'interroger sur l'efficience de son programme. Dans ce sens M. Bakkoury s'est arrêté sur les spécificités d'un contexte national marqué par une dynamique de changements mais aussi par l'énormité des attentes des citoyens. Des attentes, estime M. Bakkoury, face auxquelles le gouvernement ne semble pas déterminé à réagir. Le secrétaire général du PAM a ainsi déploré «les lenteurs dans l'action gouvernementale, le manque de cohésion et de coordination entre ses composantes ainsi que le non-respect des dispositions de la Constitution et même des engagements inscrits dans le programme gouvernemental». Certes, a-t-il concédé, la conjoncture est difficile, notamment en raison de la sécheresse et les effets persistants de la crise financière planétaire, mais il n'en demeure pas moins que le gouvernement a l'obligation et le devoir de rattraper au moins le retard accumulé sur le plan de la réalisation des grands chantiers structurants et de définir une vision claire selon une approche anticipative en matière de gestion de grands choix socio-économiques. Pour sortir de cet état d'attentisme et de léthargie, M. Bakkoury préconise une stratégie basée sur quatre points fondamentaux, à savoir, en premier lieu, la consolidation des grands choix stratégiques, institutionnels, politiques et en matières de promotion des droits de l'Homme. Sur ce registre, le secrétaire général du PAM souligne la nécessité de procéder selon une démarche participative, ajoutant qu'il s'agit, en second lieu, de permettre une matérialisation rigoureuse de la nouvelle Constitution. Le troisième volet de cette vision stratégique porte, selon lui, sur une réelle clarification des rôles dans le champ politique, alors que le quatrième volet concerne la promotion de la confiance et d'une approche participative sous le signe de la vigilance et de la mutualisation des efforts. Tout en réitérant l'attachement de sa formation politique aux fondamentaux d'une opposition forte envers la majorité actuelle, il a appelé les militantes et les militants de son parti à mutualiser leurs efforts et leurs compétences pour réaliser cet objectif, insistant également sur la nécessité de parachever les structures du parti, surtout au niveau de la création d'organisations parallèles représentant la jeunesse du parti et la femme ainsi que la mise sur pied d'un forum des cadres et des compétences et un autre sur le travail associatif et l'action solidaire.