Le massacre sur nos routes prend des proportions plus qu'alarmantes. Les statistiques dévoilées lundi 26 mars à Rabat par le Comité national de prévoyance des accidents de la circulation du Maroc (CNPAC) montrent une nette recrudescence des accidents de la route. Le massacre sur nos routes prend des proportions plus qu'alarmantes. Les statistiques dévoilées lundi 26 mars à Rabat par le Comité national de prévoyance des accidents de la circulation du Maroc (CNPAC) montrent une nette recrudescence des accidents de la route. Il ressort des statistiques provisoires des accidents de la circulation 2011 que le nombre des tués a atteint le chiffre de 4.066, soit 11,61% de plus qu'en 2010. Tous les autres indicateurs sont en hausse. Ainsi, le nombre des blessés graves et légers a augmenté respectivement de 13,03 et de 1,83%. Les mêmes données informent que 27,9% des tués n'ont pas plus de 24 ans. La guerre des routes a détruit 106.291 véhicules, dont 60.297 véhicules légers, parmi lesquels 6.598 taxis. Cette rencontre de communication, qui s'est tenue sous la présidence du ministre du transport Aziz Rabbah, a été aussi l'occasion pour le CNPAC de présenter les résultats d'une étude comportementale des Marocains, à l'usage des routes. Les conducteurs ne tiennent pas compte des panneaux de signalisation. Selon ladite étude, 94% des usagers de la route ne respectent pas le panneau Stop. Par ailleurs, 28% des conducteurs des véhicules légers en milieu urbain ne mettent pas la ceinture de sécurité et 21% des conducteurs de motocyclettes ne portent pas les casques de protection. Autre constat : 9% des conducteurs des véhicules et 29 % de motocyclistes ne s'arrêtent pas au feu rouge. Des chiffres qui traduisent l'irresponsabilité ou plutôt l'incivisme des automobilistes. Si l'élément humain est l'une des causes principales des accidents de la route, il ne faut pas omettre l'état de nos routes qui laisse à désirer. Mais il faut aussi relever que les lieux où il y a eu le plus d'accidents sont constitués de tronçons qui sont soit mal conçus soit mal entretenus. Le ministère de l'équipement et du transport essaie aujourd'hui de remédier à cette situation en prônant «la logique de contrat» avec les associations actives dans le domaine de la sécurité routière. Cette coopération se fera à travers des appels d'offres. Les acteurs de la société civile engagés dans le domaine de la sécurité routière sont invités à faire des propositions de projets de communication et d'éducation. Les pouvoirs publics entendent mettre le paquet sur la sécurité mais cela changera-t-il vraiment le comportement des usagers de la route?