Parmi les autres maladies chroniques, l'hypertension artérielle a enregistré une hausse importante en passant de 2% en 2004 à 5,4% en 2011. Le constat est là : le Maroc compte de plus en plus de personnes atteintes de maladies chroniques. C'est ce qui ressort des résultats préliminaires de l'enquête nationale sur la population et la santé familiale 2011, réalisée par le ministère de la santé. En l'espace de 7 ans, le pourcentage des malades chroniques est passé de 13,8% en 2004 à 18,2% en 2011, soit une hausse de 4,4%. Les diabétiques sont plus nombreux. En 2004, ils représentaient 1,6% de la population contre 3,3% en 2011. Parmi les autres maladies chroniques, l'hypertension artérielle a enregistré une hausse importante en passant de 2% en 2004 à 5,4% en 2011. A cette hausse s'ajoute le problème de la prise en charge de ces malades. Chaque année, des milliers d'entre eux se retrouvent privés du traitement en raison des coûts qui restent inabordables. Etant des maladies graves et chroniques, elles nécessitent un traitement onéreux surtout si elles sont diagnostiquées tardivement comme c'est le cas pour la majorité des patients. Si l'enquête dresse un tableau plutôt sombre concernant les maladies chroniques, des résultats encourageants ont toutefois été enregistrés dans les domaines de la santé maternelle et infantile. Le taux de mortalité néonatale a connu une baisse significative en passant de 27 pour 1.000 naissances en 2004 à 18,8 en 2011, soit une réduction de 30%. Il en va de même pour le taux de mortalité infantile qui a diminué de 28%. Cette baisse s'explique, entre autres, par l'amélioration de la proportion des consultations prénatales qui a avancé de 9 points en s'établissant à 77%. La mortalité maternelle a enregistré une baisse spectaculaire en passant de 227 décès pour 100.000 naissances durant la période 1993-2004 à 112 en 2010. Par ailleurs, l'enquête relève une stagnation de l'indice synthétique de fécondité à 2,5 enfants par femme (2,15 en milieu urbain et 3,2 en milieu rural). Selon l'enquête, la maîtrise de cet Indice s'est répercutée positivement sur la diminution de la mortalité infantile et néonatale. L'enquête du ministère de la santé apporte des précisions sur d'autres indicateurs sociaux, notamment l'âge au premier mariage. Selon l'étude, l'âge moyen au premier mariage est de 26,3 ans pour les femmes contre 31,2 ans pour les hommes. Cette moyenne est passée à 25,3 ans pour les femmes en milieu rural, contre 27,2 dans les villes. Les hommes en milieu urbain se marient plus tardivement que dans le milieu rural. L'âge au premier mariage est de 32,5 ans pour la première catégorie contre 29,5 ans pour la seconde. Rappelons à ce sujet que l'enquête nationale démographique à passages répétés du Haut Commissariat au Plan (HCP) avait indiqué qu'en 2010 les femmes se sont mariées en moyenne à 26,6 ans et les hommes à 31,4 ans, soit par rapport à 1960, respectivement 9,3 ans et 7,5 ans plus tard. L'écart d'âge au mariage entre les deux sexes s'est ainsi rétréci, passant de 6,6 à 4,8 ans. Les hommes ruraux se sont mariés en moyenne 2,5 ans plus tôt que les citadins (30 contre 32,5 ans) et les femmes rurales 1,8 an plus tôt que les citadines (respectivement 25,6 et 27,4 ans).