Promouvoir et faire connaître les modes alternatifs dans le règlement des litiges a été l'objectif d'un atelier de formation organisé, vendredi 24 février, à Tanger. La ville du détroit vient de se doter d'un centre de médiation et d'arbitrage, dont le siège se trouve dans la Chambre de commerce, d'industrie et de services (CCIS) de Tanger. Opérationnel depuis le mois de juillet 2011, ce centre a organisé, vendredi 24 février, un atelier de «formation à la médiation et l'arbitrage». Encadré par des experts en la matière, cet atelier a pour objectif de faire connaître et sensibiliser les opérateurs économiques aux techniques et procédés approuvés en matière de médiation et d'arbitrage commercial en particulier et les modes alternatifs de règlement des litiges en général. L'organisation de cet événement «entre dans le cadre des efforts entrepris par la Chambre en vue de favoriser le développement du nouveau centre et la formation et la sensibilisation des bénéficiaires de cet atelier pour leur permettre d'avoir des compétences artistiques et techniques dans le domaine de la médiation et l'arbitrage», indique Omar Moro, président de la CCIS de Tanger. Les participants à la séance inaugurale de cette manifestation font part que le recours aux moyens alternatifs est beaucoup plus souple, plus rapide et plus adapté à la réalité de l'entreprise et ses transactions commerciales. «La médiation et l'arbitrage qui sont des moyens alternatifs de régler le litige sans recourir aux tribunaux constituent une part importante du projet de la réforme juridique et judiciaire, sur lequel se base le programme du gouvernement», explique M. Moro. Les intervenants ont souligné l'importance du nouveau centre de médiation et d'arbitrage, qui est considéré comme une entité complémentaire à l'action des juridictions étatiques et instrument précieux de résolution des conflits en matière commerciale et sociale. «La création de ce centre par la CCIS de Tanger est dédiée à la résolution des litiges par voie de médiation et d'arbitrage à l'instar de ceux qui existent au Maroc et à l'étranger. Cette initiative est très importante, mais doit être appuyée par un certain nombre de mesures liées à la formation des arbitres et des médiateurs à l'adaptation du règlement d'arbitrage par rapport au tissu économique et social de la région», précise Tarik Mossadek, docteur en droit et avocat au barreau de Casablanca. Il est à noter que cette manifestation s'est distinguée par la signature d'une convention de coopération et de partenariat entre la CCIS de Tanger et le syndicat des avocats de Tanger, visant à soutenir le nouveau centre dans sa démarche, qui consiste principalement à gérer et organiser une médiation et un arbitrage institutionnel.