La lutte contre les constructions anarchiques a atteint son pic au niveau de la ville d'Agadir. C'est la phase de la tolérance zéro. La lutte contre les constructions anarchiques a atteint son pic au niveau de la ville d'Agadir. C'est la phase de la tolérance zéro. Et les responsables de cette situation chaotique sont aujourd'hui dans de mauvais draps. En effet, le comité d'inspection a commencé sa visite à la wilaya d'Agadir le mercredi 8 février pour mener son enquête et désigner les personnes responsables du foisonnement des constructions illégales au niveau de la ville. Cette inspection concerne les deux communes rurales de Tamri et d'Aourir. Il est à noter que le ministre délégué auprès du ministre de l'intérieur, Charki Draiss, a également présidé récemment une réunion au siège de la wilaya de la ville d'Agadir pour débattre des différents problèmes d'urbanisme et de ce phénomène d'occupation et de construction illégale qui a atteint aussi bien les domaines forestiers que maritimes. En effet, rien qu'à Ighir Oudrdor, Aït El Moudden et Aït Taought, plus de 900 habitations ont été érigées sur des terrains des domaines forestiers. Le ministre a expliqué dans ce cadre l'existence d'un lobby immobilier qui a largement profité de la situation du Maroc au cours de la période du Printemps arabe pour encourager ce phénomène et en faire une source d'enrichissement illicite. Les proportions de ce phénomène au niveau de la ville ont été démontrées preuves à l'appui. En effet, le nombre d'infractions au code de l'urbanisme ont flambé en un temps record pour passer ainsi de 142 infractions enregistrées en 2009 à 239 en 2010. Cependant, l'année 2011 a battu tous les records. Le nombre d'infractions enregistrées chez le parquet a atteint 3.063. Il est à signaler qu'une grande opération de démolition a été entreprise. Une vraie lutte qui a mobilisé un large dispositif sécuritaire, d'autorité et de services publics. Cette guerre sans merci a été entreprise par la wilaya dans les différentes communes concernées par ce phénomène. Elle a permis la démolition de près de 4.000 constructions illégales. Cependant, il est aujourd'hui primordial pour les autorités locales et nationales de désigner les responsables et d'engager des poursuites judiciaires afin d'éradiquer ce phénomène.