Le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime s'émeut de la recrudescence de l'exploitation illégale des richesses halieutiques au large du Grand sud. Le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime s'émeut de la recrudescence de l'exploitation illégale des richesses halieutiques au large du Grand sud. Conscient de ce que le retrait de la flottille européenne peut être abusivement interprété par la pêcherie sauvage comme une sorte de permissivité, ému de ce que les stocks commencent à se ressentir de la surexploitation, les outils de contrôle du ministère ont enclenché une vaste campagne de contrôle des activités de pêche dans la région. Systématique depuis le 2 février, cette chasse à la pêche sauvage a permis aux services du département de la pêche maritime à Dakhla de procéder à la destruction des barques sans identification dans les différents villages de pêche de la région. L'opération qui s'est entourée de toutes les garanties légales s'est déroulée en présence des éléments de la Marine royale, de la Gendarmerie royale et des autorités locales. Selon un communiqué du ministère, 30 barques de pêche sans identification ont été mises hors d'usage. Le document qui en donne le détail précise que 9 l'ont été à Imoutlane et 8 à Ntirift, respectivement situés à 111 et à 60 km au nord de Dakhla, tandis que 13 autres l'ont été au sud de cette ville. Le document ajoute que 8 barques ont été détruites à Lassargua, village de pêcheurs situé à 7 km au sud de Dakhla et 5 à Lbouirda, lequel est à plus de 130 km plus au sud. Les services de contrôle du ministère qui qualifient ces opérations de «lutte contre la pêche INN (illicite, non déclarée et non réglementée)» annoncent par ailleurs qu'elles vont se poursuivre jusqu'à l'assainissement total de la situation réglementaire des barques. Ils rappellent que le Maroc s'est engagé depuis plusieurs années dans un processus de lutte contre la pêche INN, guidé en cela par la nécessité de préserver les ressources halieutiques, de garantir l'intérêt des pêcheurs et des marins et de s'aligner sur les exigences internationales en termes de normes. Ils ajoutent que la pêche INN est un acte illégal qui engendre un commerce parallèle contraire aux règles d'éthique et aux principes de la concurrence et qui, de surcroît, fait perdre à l'activité primaire (pêcheurs, armateurs) des revenus potentiels non négligeables.