Les aléas climatiques n'arrêtent pas de «souffler le chaud et le froid» sur la saison agricole. Après le déficit pluviométrique qui a menacé de faire capoter l'année céréalière avant les averses de la mi-janvier, c'est le froid qui inquiète. Les aléas climatiques n'arrêtent pas de «souffler le chaud et le froid» sur la saison agricole. Après le déficit pluviométrique qui a menacé de faire capoter l'année céréalière avant les averses de la mi-janvier, c'est le froid qui inquiète. Cependant, jugent les experts, une inquiétude moindre que celle suscitée par le manque de pluies. Selon un communiqué du ministère de l'agriculture et de la pêche, «la vague de froid qui a touché le Maroc ces dernières semaines a affecté certaines cultures précoces dans quelques régions du Royaume, notamment le Gharb et le Loukkos et, dans une moindre mesure, la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër». Dans ces régions, le gel a touché les cultures sucrières et la pomme de terre, deux cultures qualifiées de fragiles en raison de leur sensibilité aux basses températures. Selon le ministère, un peu plus de 14.000 ha de canne à sucre, ce qui représente 82% des 17.000 ha emblavés à l'échelon national, ont été exposés au gel. Cependant, ajoutent les experts du ministère, aucune perte n'a été enregistrée. Plus, affirment-ils, la situation est maîtrisée et un suivi continu de l'évolution de l'état des cultures sur le terrain est fait. De surcroît, et afin d'éviter de possibles retours de bâtons, on a pris le soin d'accélérer le rythme de la récolte et d'engranger à tout-va. Le but étant de prévenir toute dégradation de l'état du produit sur les champs. L'occasion de constater que le millésime présente une bonne teneur en sucre. Pour ce qui concerne la pomme de terre, le gel a touché une superficie de près de 6.000 ha, soit 10% des 60.000 ha consacrés à cette culture sur l'ensemble du territoire national. Mais si le gel a relativement été plus clément s'agissant des superficies touchées, il a été au contraire fatal à 80% des surfaces atteintes. Selon le communiqué du ministère en effet, 4.700 ha de pommes de terre ont été perdus. Le communiqué précise que la région de Tanger-Tétouan est la plus touchée par ces pertes avec 3.440 ha affectés. Il ajoute que le gouvernement étudiera les mesures envisageables pour soutenir les agriculteurs touchés une fois que la situation définitive sera arrêtée. Il conclut que «de manière générale, le département de l'Agriculture reste vigilant quant au développement de l'état des cultures face à cette vague de froid, qui pourrait ralentir la croissance des cultures, particulièrement les plus fragiles».