«Les différents intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de préserver l'unité et la cohésion du parti». Samedi 4 janvier, les istiqlaliens étaient au rendez-vous pour décider de l'avenir de leur parti. La tenue d'une session extraordinaire du conseil national du parti dirigé par Abbas El Fassi a été marquée par un débat profond et virulent sur fond de la polémique interne qui secoue l'Istiqlal depuis la nomination du gouvernement Benkirane. En fait, le secrétaire général sortant, M. El Fassi, était face à ses détracteurs. A travers les interventions des participants à cette rencontre, deux courants ont pu se dégager. Les uns ont estimé qu'il n'y avait nul besoin de tenir cette session extraordinaire alors que d'autres n'ont pas hésité à hausser le ton contre le secrétaire général du parti. Les premiers ont affirmé que la non-ministrabilité de certains n'est pas une raison suffisante pour justifier sa tenue. Les deuxièmes ont accusé M. El Fassi d'avoir mal géré les négociations pour la formation du nouveau gouvernement. Mais, dans les deux cas de figure, les intervenants ont été unanimes sur la nécessité de préserver l'unité et la cohésion du parti ainsi que la nécessité de se consacrer totalement à la préparation des prochaines échéances électorales. A noter qu'à l'issue des travaux du conseil national, un comité préparatoire du 16ème congrès national de l'Istiqlal a été mis en place. Ce dernier est présidé par Ahmed Taoufiq Héjira, membre du comité exécutif du parti. «Il y a eu un débat virulent et franc qui a duré environ deux heures. A terme, on est arrivé au bout de ce qu'on a prévu. Cette session extraordinaire a atteint les objectifs qu'on a fixés», souligne Mohamed Ansari, membre du comité exécutif du parti de l'Istiqlal. «A l'image des grands partis, l'Istiqlal est en bonne santé. Tout en exprimant leurs positions lors de la session extraordinaire du conseil national, les différents intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de préserver l'unité et la cohésion du parti», ajoute-t-il. Et de souligner : «Les adversaires du parti prévoyaient une crise interne au sein de l'Istiqlal, mais il n'en fut rien. L'Istiqlal est un grand parti qui sait contenir la diversité et la divergence des points de vue». Le comité préparatoire du congrès national de l'Istiqlal devra tenir prochainement une première réunion pour désigner son vice-président. Aussi, les candidatures pour y siéger sont ouvertes à tous les membres du conseil national.