L'Union des syndicats professionnels du secteur du transport au Maroc s'est démarquée de la position adoptée par le syndicat qui avait appelé à une grève nationale laquelle ressemblerait à celle d'avril 2009. A l'heure où le ministère de l'équipement et du transport se penche sur l'examen des revendications des professionnels du secteur du transport pour éviter les débrayages, les transporteurs se disent divisés. Que l'Union des fédérations nationales des conducteurs et professionnels du transport au Maroc tienne à faire pression sur le nouveau gouvernement, alors que ce dernier vient tout juste de démarrer, ne plaît pas à certains. Dans ce sens, l'Union des syndicats professionnels du secteur du transport au Maroc s'est démarquée de la position adoptée par le syndicat présidé par Mohamed Mittali qui avait appelé, samedi dernier, à une grève nationale laquelle ressemblerait à celle d'avril 2009 ayant immobilisé le Maroc. «Partout à travers le monde, on sait que le délai de 90 jours est suffisant pour évaluer le rendement du gouvernement. Nous n'allons pas nous mettre en grève contre un ministre qui vient tout juste de prendre les commandes du département du transport», indique le président de l'Union des syndicats professionnels du secteur du transport au Maroc, dans une déclaration à ALM. «Nous avons certes des revendications urgentes, mais il faut tout de même laisser un peu de temps au gouvernement pour pouvoir se saisir des grands dossiers avant de réagir», ajoute-t-il. «Notre objectif n'est pas de porter atteinte aux intérêts du pays ni de mettre des bâtons dans les roues - d'ailleurs nous avons des engagements envers de grands opérateurs -, ce que nous demandons c'est de prendre en considération nos revendications et de concrétiser sur le terrain les engagements», réagit M. Mittali, président de l'Union des Fédérations nationales des conducteurs et professionnels du transport au Maroc. Ceci dit, l'Union des transporteurs présidée par M. Mohamed Mahdi tient aussi à minimiser la capacité de nuire de l'Union des fédérations nationales. «Il ne s'agit que d'un seul syndicat peu représentatif parmi le patronat qui a pris cette initiative pour régler des problèmes superficiels», souligne M. Mahdi. Chose que M. Mittali dément catégoriquement. «L'Union des fédérations regroupe 19.000 adhérents. Et nous comptons 70 bureaux à travers le Maroc. Nous sommes présents sur le terrain. C'est l'Union des syndicats qui est peu représentative. Je doute fort de leur capacité de réunir 50 personnes lors d'un congrès général», indique-t-il. M. Mahdi affirme, par ailleurs, que son syndicat n'est pas concerné par la réunion ministérielle tripartite qui a eu lieu mardi dernier. «Aujourd'hui on a une Commission technique et administrative, mise en place du temps de M. Ghellab, qui continue à travailler et qui se penche sur les grands dossiers. Nous faisons partie des sept syndicats qui participent régulièrement à des réunions avec la direction du transport routier relevant du département de M. Rebbah. Dès que cette commission aura élaboré son rapport final, nous déciderons des démarches à entreprendre», indique-t-il. A noter que les départements de l'Intérieur, de l'équipement et du transport, de la justice et des libertés ont tenu une réunion destinée à examiner les revendications des transporteurs.