Yasmina Baddou se sera surtout fait remarquer par le dossier des cliniques privées. Cette affaire est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Comment ne pas retenir son nom. Yasmina Baddou a fait parler d'elle tout au long de l'année. Elle est sans conteste la ministre qui a été la plus critiquée tant par les professionnels de la santé que les citoyens. Son département s'est trouvé paralysé à plusieurs reprises en raison des mouvements de grèves déclenchés par les médecins. Les blouses blanches en grogne contre le ministère de la santé avaient observé plusieurs grèves pour faire valoir leurs droits. Leurs revendications ont trait principalement aux conditions de travail, à l'insuffisance des moyens matériels et à la non-valorisation des salaires. Pour sa part, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public avait contesté les irrégularités au niveau des affectations et dénoncé la campagne de dénigrement menée par Yasmina Baddou. La ministre fait à nouveau parler d'elle avec ses nominations controversées. Les nouvelles nominations de directeurs régionaux ont provoqué de vives réactions auprès des syndicalistes du secteur. Répondant à une question orale à la Chambre des représentants à ce sujet, Mme Baddou avait déclaré que «Tous les nouveaux directeurs régionaux ont fait leurs preuves et disposent d'une grande expérience qui les habilitent à assumer cette responsabilité». Sa réforme sur les prix des médicaments a suscité une vaste polémique. Les pharmaciens avaient rejeté catégoriquement cette réforme inspirée des recommandations du rapport commandé par le ministère au bureau d'études Business Consulting Group (BCG). A travers cette réforme, la ministre visait la promotion des médicamets génériques en faisant passer le taux de pénétration de ces médicaments de 29 à 50%. Pour atteindre cet objectif, les marges bénéficiaires des pharmaciens fixées à 30% devaient être revues. Yasmina Baddou se sera surtout fait remarquer par le dossier des cliniques privées. Cette affaire est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Le Syndicat des médecins du secteur libéral, partie civile dans cette affaire est allé jusqu'à réclamer la démission de la ministre. Rappelons que suite à la décision de la ministre de procéder à la fermeture de 13 cliniques privées, deux plaintes avaient été déposées contre elle. La première auprès du Tribunal administratif de Rabat contre la décision de la ministre jugée illégale et contraire à l'article 27 de la loi 10-94 régissant l'exercice de la médecine. La seconde plainte avait été déposée auprès du procureur général de la Cour suprême de Rabat pour diffamation suite à la divulgation par la ministre des cliniques et des noms des médecins.