Les trois sélections maghrébines n'ont pu dépasser le premier tour de la CAN 2002. Maroc, Algérie, Tunisie doivent repenser leur football. «Ce n'est pas la fin du monde, mais c'est la fin pour beaucoup de choses qui sont à revoir». La déclaration est du sélectionneur national du Maroc, Humberto Coelho et elle en dit long sur les changements qui doivent être effectués pour qu'un jour, on puisse avoir l'équipe rêvée. «Manque de cohésion, absence d'une ossature, manque de finition, absence de leadership et de créativité et pas de prise de risques de la part de l'encadrement» : les journaux marocains n'avaient pas de mots assez durs pour dresser la liste des insuffisances marocaines au Mali. Eliminée de la course au Mondial 2002, la sélection marocaine, n'aura donc pas résolu l'énigme posée avant compétition par les affaires Hadji, Khattabi, Kachloul, et durant le tournoi par le cas Ouaddou. Dommage. Les Verts de l'Algérie ont également été stoppés au premier tour . le quotidien d'Alger Le Matin se pose d'emblée la question suivante. «Devra-t-on faire l'impasse sur les joueurs du cru ?». Il est vrai que Rabah Madjer aura surtout pu compter sur les services des «expatriés » Mansouri, Kraouche, Saïfi, Akrour et Belbey pour faire illusion durant ce premier tour. On le sait, le football algérien est en pleine reconstruction. Mais avec deux défaites et un match nul (face au Nigéria, au Mali et devant le Liberia), la sélection algérienne, orpheline de son maître à jouer Belmadi, n'aura jamais laissé l'impression de pouvoir rivaliser. Pour défricher un avenir meilleur, le foot algérien devra se remobiliser. Pour la Tunisie, Henri Michel fait la moue. Après avoir mené les partenaires de Chokri El Ouaer à la qualification au Mondial, rééditant le performance de Kasperczak en 98, le coach national tunisien ne s'attendait pas à une si sérieuse déconvenue sur la pelouse de Kayes. Face à un Sénégal au niveau moyen, les Tunisiens, n'auront fait que confirmer leurs faiblesses, aperçues depuis l'ouverture de la compétition. «Si on avait toujours joué comme ça dès le début, on se serait qualifié, estimait Henri Michel ,dépité, dans les colonnes du Journal du Maghreb. Je le regrette pour l'équipe. C'est dommage d'avoir raté les matches contre l'Egypte et la Zambie».