Les quatre alliés, le PJD, l'Istiqlal, le MP et le PPS, n'attendent que la validation de l'organi-gramme par SM le Roi pour entériner la répartition des postes ministériels. La structure finale du nouveau gouvernement a été remise, mercredi 21 décembre, à SM le Roi Mohammed VI. C'est ce qu'a indiqué à ALM Abdelilah Benkirane, nouveau chef de gouvernement et secrétaire général du PJD. Tout en affirmant qu'il n'a pas été reçu le même jour par le Souverain, M. Benkirane a indiqué, à l'heure où nous mettions sous presse jeudi, que la structure du nouveau cabinet n'était pas encore validée par SM le Roi. «L'organigramme a été remis à SM le Roi, mais je n'ai pas été reçu par lui. Pour l'instant, je n'ai rencontré le Souverain que deux fois. La première rencontre était celle de la nomination et la deuxième a été tenue il y a une semaine», a souligné M. Benkirane. Le nouveau chef de gouvernement qui a indiqué que «la formation du nouveau gouvernement va bon train» a relevé, dans ce cadre, que «les concertations se poursuivent toujours avec les alliés». Le patron des islamistes s'est, par ailleurs, abstenu de révéler la date de l'annonce de la nouvelle équipe gouvernementale. «Nous n'y voyons pas encore clair. Dieu seul le sait», a-t-il noté. Cela dit, les quatre alliés au pouvoir, le PJD, l'Istiqlal, le MP et le PPS, n'attendent que la validation de l'organigramme par le Souverain pour entériner la répartition des postes politiques et la désignation des ministrables. A noter que le report de la rencontre qui devait avoir lieu mardi entre SM le Roi et M. Benkirane a dû retarder relativement le processus de concertations. Par conséquent, les concertations d'ordre interne ont été momentanément interrompues. C'est le cas, par exemple, pour le parti dirigé par le chef de gouvernement sortant Abbas El Fassi. «Une réunion du comité exécutif de l'Istiqlal prévue initialement mercredi a été annulée à partir du moment où il n'y avait pas de nouveautés à discuter», a indiqué à ALM une source au sein du comité exécutif de l'Istiqlal. Par ailleurs, et en relation avec le PJD, les islamistes devaient entamer, jeudi après-midi, la procédure de désignation des ministrables du parti. «Le processus va être enclenché aujourd'hui (jeudi). L'instance composée de 55 membres va procéder à un premier filtre avant de passer à un autre stade», a précisé Lahcen Daoudi, secrétaire général-adjoint du PJD. Cette instance composée de 36 membres du conseil national, des 18 membres du secrétariat général en plus du SG du parti, devra désigner, dans un premier temps, cinq candidats par poste ministériel. Après cela, le secrétariat général désigne trois candidats parmi les cinq ayant obtenu le plus de voix à l'issue d'un vote secret. Par la suite, M. Benkirane sera appelé à choisir ses ministrables parmi les trois désignés. Par ailleurs, pour ce qui est des postes, et en plus du ministère d'Etat sans portefeuille qui reviendra à Abdellah Baha, secrétaire général-adjoint du PJD, il est désormais pratiquement certain que le parti islamiste occupera les postes des finances, la justice, les affaires étrangères, la pêche maritime, le développement territorial et les affaires générales. C'est ce qu'a affirmé à ALM Abdelaziz Rebbah, membre du secrétariat général du PJD. Par ailleurs, en plus des douze postes du PJD, le MP aura 5 et le PPS 4 postes, selon une source partisane bien informée. Par contre le suspense persiste pour ce qui est de la part du parti de l'Istiqlal. Après avoir décroché la présidence de la Chambre des représentants en la personne de Karim Ghellab, l'Istiqlal pourrait obtenir entre six et huit portefeuilles dans le gouvernement Abdelilah Benkirane qui sera composé fort probablement de trente postes.