De chez lui, au lotissement L'Hassania, préfecture de Hay Hassani, à Casablanca, ce jeune homme sort pour aller à son travail. De chez lui, au lotissement L'Hassania, préfecture de Hay Hassani, à Casablanca, ce jeune homme sort pour aller à son travail. Malheureusement, il va commencer, ce lundi 14 novembre, la semaine par une scène macabre qui restera à jamais gravée dans sa mémoire. Ayant dépassé douar Ahmar et arrivant dans un terrain vague à côté d'une ancienne carrière, il est surpris par la découverte du cadavre d'un adolescent. Il compose de façon instintive, le 190 correspondant à la police. Les éléments de la PJ de Hay Hassani se dépêchent sur les lieux. Ils constatent le cadavre qui ne présente aucune blessure. Mais, ils remarquent des traces de violences : des ecchymoses et des contusions. Les limiers diligentent une enquête minutieuse. Ils n'ont pas mis beaucoup de temps pour arriver à identifier le défunt. Il s'agit de Soufiane, né en 1998 et demeurant au quartier Sidi El Khadir. L'enquête policière révèle également que son frère aîné est arrêté, la veille, dimanche, après avoir participé au vol à l'arraché d'un sac à main d'une femme. Les enquêteurs interpellent les parents de l'enfant. La mère pleure à chaudes larmes. Le père, au contraire, manifeste un calme incompréhensible, aucune larme. Qui a tué Soufiane et jeté son cadavre dehors ? Le père se disculpe. «Depuis vendredi, Soufiane n'a pas donné signe de vie», affirme-t-il aux enquêteurs. A-t-il raison ? Sa femme qui n'arrive pas à contenir ses larmes répond par un «non» sec, son mari ne dit pas la vérité. C'est lui l'auteur du crime, révèle-t-elle. Le père s'effondre devant sa femme et les enquêteurs, il crache le morceau sans difficulté. Quand ce marchand ambulant a appris que l'un de ses deux enfants avait été épinglé par la police parce qu'il avait commis, avec la complicité de son frère, un vol à l'arraché, il a perdu la tête. Très énervé, il est arrivé chez lui, il a ligoté Soufiane des mains et des pieds avant de se mettre à le fouetter à l'aide d'une ceinture en cuir. À un moment donné, il a saisi un bâton et lui a asséné un coup mortel au niveau de la poitrine. Vers 1h du matin du lundi, il a mis le cadavre à bord de son carrosse et s'en est débarrassé pour se blanchir du crime. Mais en vain. Jeudi matin, il a été traduit devant la justice.