Mercredi 26 octobre, le secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Mohamed Cheikh Biadillah, a fait le déplacement à Marrakech où il a présidé lui-même une réunion du bureau régional. Une réunion de laquelle d'ailleurs était absent le coordinateur démissionnaire, Hamid Narjiss, ainsi qu'une majorité de membres. Ce qui en dit long déjà sur la gravité de la situation. M. Biadillah a tenté lors de cette rencontre de faire revenir les gens à la raison en minimisant le litige qui a été à l'origine de la démission de Hamid Narjiss. Ce dernier, en effet, a décidé de quitter en guise de protestation contre le fait que les instances nationales aient remis en cause les résultats de la commission régionale sur les candidatures. Il estime, à ce titre, que les candidatures validées en région l'ont été à travers un vote et que leur remise en cause par les instances nationales est contraire à la méthodologie démocratique. Pour le SG du PAM, de tels incidents sont naturels dans un parti. Il a aussi appelé les personnes qui ont annoncé leur départ à la suite du départ de M. Narjiss, à ne pas se précipiter et à reconsidérer leur décision. Mais ses propos n'ont apparemment pas convaincu grand monde. La preuve le soir même, à Rabat, il y avait foule au domicile de Hamid Narjiss. De nombreux parlementaires et élus de la région sont venus lui demander de la visibilité. Selon des personnes présentes à cette réunion, Hamid Narjiss a été catégorique : «j'ai démissionné et je n'ai plus aucun lien avec le PAM». Ce à quoi certains sympathisants lui ont proposé de se présenter fort de leur soutien. D'autres l'encouragent carrément à créer un nouveau parti auquel ils adhèreront d'office à ses côtés. Mais pour l'heure, l'intéressé n'a encore donné aucune indication sur ses futurs projets politiques. Pour rappel, un peu avant l'annonce de Hamid Narjiss et surtout après, beaucoup d'élus du PAM dans la région de Marrakech-Tensift-El Haouz ont fait savoir qu'ils quittaient eux-aussi le parti. Certains ont déjà rejoint le RNI, d'autres ont choisi de rallier le parti de l'Istiqlal. Pour les premiers, le patron du PAM a tenté de tranquilliser les membres du parti en assurant qu'il allait entamer des contacts avec ses amis du RNI, entre autres, pour faire revenir les transfuges.