Le team marocain entame le 1e tour de la Coupe Davis 2004 face à l'Argentine. La compétition s'étalera jusqu'au dimanche et sera, malencontreusement, caractérisée par l'absence de la fine raquette, Younès El Aynaoui. La nouvelle est tombée tel un couperet: Younès El Aynaoui ne prendra pas part au premier match de la sélection marocaine de tennis au groupe mondial, qui se déroule du 6 au 8 courant à Agadir. L'absence de la fine raquette nationale est due à une complication au niveau de la cheville. Une complication qui lui inflige des douleurs insupportables, à même de l'empêcher d'apporter sa précieuse contribution au team marocain, lors de cette première sortie de la Coupe Davis. El Aynaoui avait souligné lors d'un point de presse, à la veille du début de la compétition, que la douleur qu'il ressent au niveau de sa cheville date du mois de novembre et qu'elle ne fait qu'empirer. En conséquence, la guérison nécessiterait beaucoup de temps, en plus des séances de rééducation qui occasionnerait l'arrêt pour une bonne durée. El Aynaoui absent signifie tout bonnement l'amenuisement des chances de l'équipe marocaine. Notamment si l'on prend en considération que seuls Hicham Arazi et Mounir Laâraj doivent trimer dur pendant trois jours. En effet, la tâche s'annonce difficile puisque, suite au tirage au sort effectué jeudi, le premier match, programmé pour le vendredi, met aux prises Mounir Laâraj et Guillermo Coria. Le second match de cette journée opposera Hicham Arazi à David Nalbandian. Le lendemain est une journée sabbatique pour Coria et Nalbandian. Or, Arazi et Laâraj n'ont pas droit à ce privilège et n'auront aucun répit. En effet, les Marocains retroussent leurs manches cette journée de samedi pour disputer le match en double contre Agustin Calleri et Lucas Arnold. Déjà que le double est le point faible des deux Marocains, surtout qu'ils n'ont aucunement l'occasion de s'entraîner pour peaufiner leurs techniques et consolider leur complicité. Une fois passé ce cap périlleux, Hicham Arazi et Mounir Laâraj, assurément essoufflés et privés du temps nécessaire pour recharger leurs batteries, se retrouveront respectivement nez à nez avec un Coria et un Nalbandian tout frais, tout reposés. Ce constat de fait met en relief l'absence de relève au niveau du tennis national. L'excellent Karim Alami, El Aynaoui le fin et le surprenant Arazi ont dû triomphalement batailler durant des années, sans qu'une main ne surgisse pour prendre le flambeau. Elle ne surgira point du néant si ce n'est une politique efficiente en ce sens qui occasionne la passation du relais. Aujourd'hui nous sommes confrontés à une dure réalité, avec l'absence de Younès et le poids accablant qui pèse sur l'épaule des deux représentants marocains. Au cas où Hicham Arazi et Mounir Laâraj relèvent ce challenge et sortent victorieux, ce sera un pur miracle, au vu des données handicapantes actuelles. Par ailleurs, le choix porté sur la surface de jeu rapide s'explique par le fait que les Argentins peuvent s'avérer plus redoutables sur terre battue que sur le quick. De plus, les Marocains sont meilleurs que leurs adversaires sur surface rapide. Une réalité qui n'aurait plus qu'un effet anodin sur la prestation de nos deux valeureux tennismen, acculés à se farcir, seuls, quatre grosses pointures du tennis argentin.