Le G8 devrait annoncer, aujourd'hui, un projet-cadre contenant les orientations générales rassemblant les huit partis. Toutefois, l'idée du programme commun n'est pas abandonnée. C'est aujourd'hui à Casablanca que l'Alliance pour la démocratie devra dévoiler son projet-cadre pour les législatives du 25 novembre à l'occasion d'une conférence de presse. «Ce que nous présenterons lors de la conférence de presse de jeudi c'est un document contenant les grandes orientations. C'est en quelque sorte un document d'encadrement destiné aux huit partis», souligne Mohamed Farès, secrétaire général du PGV. Selon ce dernier, «le document que nous présenterons n'est pas un programme commun et ce n'est pas une déclaration gouvernementale». Pour sa part, Mohamed Khalidi, secrétaire général du PRV, tient à nuancer : «Le document que nous présenterons constitue un projet de programme commun à partir du moment où il contient les orientations générales qui nous rassemblent». Et d'ajouter que «le G8 n'est pas une alliance idéologique. Chaque parti de l'Alliance demeure libre d'élaborer parallèlement son propre programme mettant en exergue ses spécificités». Les huit partis formant cette Alliance avaient promis, il y a quelques jours, des «surprises» pour la conférence de presse qui devait initialement avoir lieu mardi dernier, puis reportée au lendemain avant que le G8 ne décide de faire son annonce à la presse marocaine pour ce jeudi matin à Casablanca. Le report à deux reprises de la conférence de presse de l'Alliance pour la démocratie pour annoncer le programme électoral des huit a suscité plusieurs points d'interrogation. Cela est-il dû à des divergences de points de vue au sujet du programme commun ou à de simples arrangements d'ordre technique ? La question a animé le débat et a laissé entendre plusieurs scénarios. Que se passe-t-il donc au sein du G8 ? En fait, selon Lahcen Haddad, membre du MP ayant assisté à la réunion des états-majors des huit partis, tenue à huis clos lundi 17 octobre, à Casablanca, une divergence de points de vue de taille a été relevée. Les uns défendaient l'option de la mise en place, d'ores et déjà, d'un programme commun dans lequel fusionneraient les programmes des huit partis. D'autres ont préféré que ce soit plutôt un projet-cadre contenant les orientations générales rassemblant les huit partis sans trop sombrer dans les détails. Mercredi après-midi, et à l'heure où nous mettions sous presse, les huit s'attelaient toujours à finaliser le document commun, mais une chose est sûre : c'est la deuxième option qui a finalement triomphé, de l'aveu de plusieurs dirigeants du G8 joints par ALM. Contrairement à ce que les initiateurs de l'Alliance pour la démocratie avaient prévu il y a quelques jours, le programme commun n'est pas pour demain. La démarche des initiateurs du G8, selon une source proche de l'Alliance, relève d'une approche réaliste consistant à ne pas brûler les étapes. Après avoir présenté la plate-forme de l'Alliance lors d'une première conférence, il serait pertinent, selon la même source, de mettre en place un projet-cadre dans la perspective du rapprochement des positions des partis dans les prochains jours. Mieux encore, l'idée du programme commun n'a pas complètement été abandonnée.