Selon BAM, des chiffres instables ont caractérisé les trésoreries bancaires lors des deux derniers mois. Le besoin de liquidité des banques est de 30,3 milliards DH. L'évolution du crédit exprime l'accélération de l'ensemble de ses catégories, à l'exception des crédits à l'équipement. En effet, ce sont les crédits immobiliers qui se sont vus, à fin septembre, en hausse de 10,4% au lieu de 8,8% en juillet, reflétant un renforcement des taux de progression annuels des crédits à l'habitat et des financements destinés aux promoteurs immobiliers, selon la revue mensuelle de Bank Al-Maghrib (BAM). En outre, les facilités de trésorerie ont augmenté de 17,2% en glissement annuel contre 15,9% un mois auparavant. Quant aux crédits à la consommation, ils ont enregistré une augmentation annuelle considérable de 6,1% après avoir connu une stabilité de leur rythme de progression en juillet. Ce n'est pas le cas pour les crédits d'équipements. Ceux-ci ont vu ralentir leur taux de croissance annuel pour le troisième mois consécutif, dégringolant de 7,4 à 5,8%, ajoute la même source. D'un point de vue économique, la hausse récente de crédit reflète un accroissement annuel aussi bien des prêts accordés au secteur privé que ceux destinés au secteur public avec des taux de progression de 9,7 et 21% contre 9,1 et 17% en juillet selon la revue de la BAM. Sur le plan monétaire, les données relatives au mois d'août 2011 révèlent une légère progression des taux d'accroissement annuels des agrégats de monnaie et du crédit bancaire, poursuit la même source. En septembre, le taux moyen modéré sur le marché interbancaire s'est situé à 3,29%, ce qui représente une hausse de 3 points de base, comparé au mois précédent, lit-on dans la revue de la BAM. Et d'ajouter que les taux des Bons du Trésor à 13, à 26, à 52 et à 10 ans, émis sur le marché primaire, ils demeurent inchangés à 3,30, à 3,33, à 3,46 et à 4,13% respectivement. En revanche, les taux assortissant les bons à 2 et à 5 ans ont enregistré une hausse d'un point de base, s'affichant respectivement à 3,62 et à 3,86%. Par ailleurs, le taux de rémunération des comptes sur livret auprès de la Caisse d'épargne nationale a été fixé à 1,85% pour le deuxième semestre de l'année 2011, au lieu de 1,9% un semestre auparavant. S'agissant des deux monnaies, fiduciaire et scripturale, elles se sont haussées respectivement de 11 et de 4,8%, au lieu de 9,1 et 4,3% le mois précédent. Les hausses n'ont cependant pas touché la progression annuelle des dépôts à terme auprès des banques. Celles-ci ont connu un ralentissement, revenant de 4,5% en juillet à 3,9%, reflétant en partie un effet de base. En ce qui concerne les titres des OPCVM monétaires, ils continuent d'influencer de façon négative la masse monétaire, leurs encours ont été minorés tant d'un mois à l'autre qu'en glissement annuel, se rétractant à un niveau inférieur de 17,9% à celui enregistré un an auparavant, apprend-on dans la même revue. Hakim Bahechar Journaliste stagiaire