Le ressortissant marocain Abdelghani Mzoudi, poursuivi devant la Cour d'appel de Hambourg pour complicité présumée dans les attentats du 11 septembre, a été acquitté jeudi. Mzoudi, la trentaine, dont le procès a débuté à la mi-août, était accusé de "participation à une organisation terroriste" et de "complicité de meurtre dans plus de 3000 cas", chefs d'inculpation pour lesquels le parquet avait requis une peine de 15 ans de prison. Le mis en cause, qui était poursuivi en état d'arrestation depuis son interpellation le 10 octobre 2002 avait rejeté toute implication dans la préparation de ces attentats et choisi de garder le silence durant le procès. Le 11 décembre, il allait être mis en liberté suite à un témoignage, à sa décharge, affirmant que le mis en cause n'avait pas pris part à la préparation des attentats du 11 septembre et qu'il n'était pas membre de la "cellule de Hambourg". Attendu le 22 janvier, le verdict allait être reporté sine die suite à l'apparition d'un nouveau témoin, à charge cette fois, qui avance que l'accusé était bel et bien au courant des attentats et qu'il avait pris part à leur préparation. Au fait "des systèmes de codages", Mzoudi était "chargé de la rédaction et la transmission d'informations à des intermédiaires" avait affirmé ce nouveau témoin qui se présentait comme un ancien agent des services secrets iraniens. Mzoudi, originaire de Marrakech, était arrivé en Allemagne en 1995 pour des études supérieures notamment à l'Université Technique de Hambourg où il s'était inscrit dans la branche de l'ingénierie électrique, études qu'il poursuivra en 1998 à l'Ecole des sciences appliquées de la même ville. La même cour avait condamné, en février dernier et sur la base des mêmes chefs d'inculpation, un autre marocain Mounir El Motassadaq, à 15 ans de prison ferme.