Nous avons créé l'alliance pour la démocratie. Elle est actuellement constituée de huit partis, mais elle reste ouverte à tous ceux qui veulent en partager la plate-forme. Une nouvelle alliance de partis est née à Rabat où le Parti socialiste, le Parti travailliste, la Gauche verte et le Parti de la renaissance et de la vertu ont rejoint le groupement originel formé par le RNI, le Parti authenticité et modernité, l'Union constitutionnelle et le Mouvement populaire. L'annonce de ce nouveau rassemblement a été faite mercredi par Salaheddine Mezouar. Auparavant, le président du RNI a tenu à démentir les propos qui avaient laissé entendre que son parti et le MP comptaient se désengager du gouvernement. «Nous sommes des partis qui ont conscience de leurs responsabilités, aussi j'annonce que nous allons rester dans ce gouvernement jusqu'à la fin», a-t-il déclaré. Mais, il y a plus important, a-t-il ajouté en annonçant l'élargissement de l'alliance formée par le RNI, le PAM, le MP et l'UC, aux quatre nouveaux partis, ce qui fait du nouveau groupement le plus important à l'heure actuelle. Attendue depuis que l'imminence de la réunion du mercredi avait circulé dans les sièges des autres partis, la composition de cette alliance a néanmoins eu un effet sidérant sur l'assistance. Dans une salle comble où avaient pris place quelques-uns des décideurs politiques les plus en vue, le spectacle d'Abdelkrim Benatik, le leader du Parti travailliste siégeant aux côtés de Mohamed Khalidi, le chef du Parti de la renaissance et de la vertu, a suscité bien des interrogations. Elles ont été dissipées par le président du RNI qui a présenté la nouvelle alliance sous le signe de la volonté de dépasser les clivages partisans. «Les idéologies ne dirigent plus les affaires du monde, a-t-il affirmé, et nous avons pu constater que ce qui nous unit est plus important et plus fréquent que ce qui nous sépare». Pour ce qui est de l'opportunité de l'action, il a expliqué que le contexte international et régional a connu de tels changements, avec les révolutions arabes notamment, qu'il impose de nouvelles prises de position et de nouvelles actions. Dans l'ordre interne, a-t-il ajouté, les changements qui ont rendu nécessaire la nouvelle alliance ne sont pas moins nombreux. Les attentes des gens ne portent pas sur le politique, a-t-il dit, mais sur le travail, l'emploi, la santé, l'éducation… en fait sur tout ce qui améliore les conditions de vie et assure le mieux-être. «C'est pourquoi, a-t-il déclaré, nous avons créé l'alliance pour la démocratie. Elle est actuellement constituée de huit partis, mais elle reste ouverte à tous ceux qui veulent en partager la plate-forme».