Les Rnistes de Casablanca affirment que les informations rapportées par la presse au sujet de l'alignement de quelques membres du conseil national du parti aux côtés du mouvement dissident sont dénuées de tout fondement. Le Rassemblement national des indépendants (RNI) remet les pendules à l'heure à Casablanca. Les membres du conseil national du parti de la Colombe relevant de la région du Grand Casablanca ont démenti tout lien avec le mouvement dissident mené contre Salaheddine Mezouar dans cette ville. Dans un communiqué rendu public lundi 19 septembre, les Rnistes affirment que les informations rapportées par la presse au sujet de l'alignement des membres casablancais du conseil national aux côtés d'un mouvement dissident, ayant vu le jour à l'issue d'une réunion tenue au domicile de feu Mustapha Oukacha à Casablanca, «sont dénuées de tout fondement et relèvent du mensonge et de l'intoxication». Contacté par ALM, Mohamed Bentaleb, membre du bureau exécutif du RNI, affirme que ce communiqué porte les signatures de «la majorité écrasante» des membres du parti à Casablanca. Les Rnistes casablancais ont mis, ainsi, fin à une polémique pour le moins inquiétante pour le parti dirigé par Salaheddine Mezouar à quelques semaines seulement des législatives. D'ailleurs, les Rnistes soulignent, dans le cadre du communiqué, que cette polémique ayant secoué la maison interne du RNI s'inscrit uniquement dans le cadre de la guerre des accréditations en prévision des élections. «La minorité qui a été à l'origine de ce tapage médiatique a tenté, à travers ces manœuvres, de mettre la pression sur les dirigeants du parti pour qu'elle s'approprie le droit d'octroyer les accréditations, ni plus ni moins. Chose que nous refusons catégoriquement», précise le communiqué. A noter que selon une source bien informée au sein du bureau exécutif du RNI, les cinq membres du parti ayant été à l'origine du mouvement dissident à Casablanca se sont rendu compte dernièrement qu'ils n'allaient pas bénéficier des accréditations pour se présenter aux élections «en raison de leur incapacité à ramener des sièges». C'est ce qui justifie, selon notre interlocuteur qui a souhaité garder l'anonymat, leur réaction virulente destinée à se venger et à déstabiliser le parti. Pour rappel, le bureau exécutif du parti de la Colombe avait décidé, au cours de la semaine dernière, de geler l'appartenance au parti des cinq membres du RNI à l'origine du mouvement dissident. «Ces personnes ignorent complètement les dispositions de la loi sur les partis et les statuts internes du RNI qui stipulent que c'est la commission des candidatures qui tranche au sujet des accréditations», affirme le communiqué. Les Rnistes casablancais appellent, par ailleurs, la direction du parti «à prendre des mesures coercitives à l'égard de toute personne impliquée dans ce mouvement dissident mené au nom du conseil national du parti». Cela dit, dans une déclaration à ALM, Chafik Benkirane, membre du RNI et président de la région du Grand Casablanca, a tenu, lui aussi, à démentir tout lien avec le mouvement dissident. «Il n'y a aucun problème. Le parti va bien à Casablanca. On est avec le RNI et on travaille avec lui. Le problème c'est que certains supports médiatiques rapportent de fausses informations», souligne Benkirane, membre influent du RNI à Casablanca. «Il semble que les personnes qui se réclament du mouvement réformateur ne constituent qu'une petite minorité. Pour le reste des membres du RNI à Casablanca, ils soutiennent tous le président du parti. Nous travaillons tous de concert pour se préparer aux prochaines échéances». Les membres du RNI à Casablanca ont, ainsi, tiré l'affaire de la fronde menée contre Mezouar au clair. Le parti de la Colombe tient à entamer les préparatifs pour les élections dans la sérénité.