Durant les douze dernières années, le Maroc a fait d'énormes pas vers la modernité et ce, grâce à un processus cadencé de changement qui n'a pas été provoqué par la révolte, mais par un Roi révolutionnaire. Ce que le Maroc a vécu cette année en matière de réforme politique n'est que la continuité d'un processus entamé il y a 12 ans. Cette lecture des événements est pourtant reniée par certains «observateurs» qui tentent d'attribuer la réforme constitutionnelle exclusivement à ce qu'ils appellent le printemps arabe. Même si ce printemps est en train de virer à l'automne dans les pays concernés. Mais, cela est un autre sujet. Revenons donc à ce qui se passe chez nous. En fait, on assiste ces dernières semaines à une tentative de spoliation de toutes les réalisations courageuses et révolutionnaires qui ont vu le jour depuis le début du règne de SM Mohammed VI. Cette tentative délibérée de la part de mouvements radicaux d'extrême droite comme d'extrême gauche d'attribuer tout à la mobilisation de la rue, est une falsification de l'histoire. D'abord, la mobilisation de la rue n'a jamais dépassé la dimension d'un sit-in de protestation ordinaire auquel les Marocains sont très habitués. En plus, les slogans scandés par les manifestants ont été axés sur des revendications socio-économiques avant l'arrivée, bien évidemment, des opportunistes d'Al Adl Wal Ihssane et des nihilistes de l'extrême gauche. Alors que le Maroc s'apprête à célébrer le 12ème anniversaire de l'intronisation du Souverain, il est important de se pencher sur ses douze années de règne. Durant cette période, le Maroc a fait des pas énormes vers la modernité et ce, grâce à un processus cadencé de changement qui n'a pas été provoqué par la révolte, mais par un Roi révolutionnaire. La révolution des droits de l'Homme avec l'IER, la révolution de la femme et de la famille avec l'adoption de la nouvelle Moudawana, la révolution de la relation entre l'administration territoriale et le citoyen avec l'instauration du nouveau concept de l'autorité, la révolution de l'audiovisuel avec l'ouverture sur le secteur privé, la révolution au Sahara avec le plan d'autonomie, la révolution de l'économie sociale avec l'INDH et la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, la révolution infrastructurelle avec les centaines de kilomètres d'autoroutes, le port géant de Tanger, etc. Difficile d'énumérer toutes ces révolutions menées par le Souverain en douze ans. Mais, certains analystes opportunistes trouvent plus facile de dénigrer tout le travail mené ces dernières années et s'empressent de rejoindre les lectures nihilistes. Des analyses qui font accéder rapidement aux plateaux des chaînes satellitaires et à bien d'autres «privilèges», bien sûr. Oubliant que le fait de s'accrocher à ses valeurs et les défendre n'est pas une affaire commerciale, ils choisissent la voie de la facilité et finissent par y entraîner beaucoup de monde. Cela devient même presque un effet de mode : ou tu es nihiliste ou tu es «has-been». Dommage.