Le Maroc a été toujours une terre fertile en football. Mais sa productivité a été toujours en deçà des prévisions à cause des semences inadaptées qu'on cultive sur ses champs. Le Maroc a été toujours une terre fertile en football. Mais sa productivité a été toujours en deçà des prévisions à cause des semences inadaptées qu'on cultive sur ses champs. Les cultivateurs du football qui sont les dirigeants manquent de métier pour pouvoir rentabiliser leur production. Cette fertilité n'est pas une donne nouvelle puisque depuis le protectorat, notre pays a donné des footballeurs de renom. La France en a d'ailleurs profité pendant des années pour s'offrir les services de joueurs virtuoses tels Larbi Benbarek, Belmahjoub, Akesbi, Lokhmiri et bien d'autres. La matière première n'a jamais manqué puisque la génération des années cinquante et soixante, a été suivie par celle de Bamous, Faras, Zahraoui, Baba... Ces derniers ont gravé pour la première et la dernière fois le nom du Maroc dans les tablettes de la coupe d'Afrique. Ceux qui les ont suivis avaient tous les atouts pour remporter ce trophée mais à l'époque les responsables faisaient peu de cas de cette compétition. L'équipe nationale de 1986 avec Zaki, Dolmy, Timoumi, était la meilleure sur l'échiquier africain, mais on était trop focalisé sur le Mondial pour penser à remporter cette coupe. Depuis, la marche de notre football a été émaillée par quelques coups d'éclat et a sombré souvent dans les désillusions et la médiocrité. Pour calmer les esprits, on limoge les entraîneurs on en recrute d'autres, on évince des joueurs , on fait appel à d'autres et l'on se réunit pour parler d'une réforme fictive. C'est curieux, on change tout, on chamboule tout, mais les dirigeants auteurs de ce branle–bas, ne culpabilisent jamais. Ils ne se sont jamais dit que le mal pouvait bien émaner de leur gestion et qu'ils devraient changer de métier. Ils s'imaginent qu'ils sont immunisés contre l'erreur et continuent à s'accrocher à leur poste pour persister dans l'erreur à l'issue fatale. Le comble, c'est que les responsables de notre sport, tels les dirigeants politiques, cautionnent sans contrôle cette gestion de la faillite. Comme le CIH, la CNCA, la COMANAV et bien d'autres sociétés étatiques, le football est une entreprise en faillite qui reste dirigée par les mêmes gestionnaires de la déroute. Ils ne rendent de comptes à personne et ils ne sont pas comptables de la gestion des deniers publics. Vive l'impunité qui mène à la dérive !