Au lendemain de l'ouverture des deux forums, les participants réfléchissent sur le sort qu'ils veulent donner à la mondialisation. Sacrée bataille. Deux forums, deux visions différentes. Les sommets Davos à New York et Porto Alegre se sont ouverts jeudi, 31 janvier. Si d'un côté, les participants au premier tenteront de trouver les moyens pour relancer l'économie mondiale qui en signe de récession, de l'autre, les militants antimondialistes ont affiché la couleur. En effet, ces derniers reprochent aux gouvernements de leur pays l'agression impérialiste. L'enjeu de Porto Alegre est de taille. Le Forum social veut défendre l'idée selon laquelle, une autre mondialisation est possibilité. Une mondialisation bâtie sur la paix, la citoyenneté, d'égalité et la démocratie. Dans la capitale brésilienne, vendredi 1er février, a été est une journée a été riche avec le début des travaux autour des problématiques liées au commerce mondial, les multinationales, le contrôle des flux financiers, la dette extérieure des pays pauvres, l'emploi et l'économie solidaire. 13 000 délégués et 50 000 participants venus de 150 pays participeront à ce forum. Plus de 700 parlementaires du monde entier se retrouveront pour bâtir un contrepoids politique à la mondialisation libérale, qui passe par la structuration d'un réseau international. Loin du Brésil, à New York, les sommités mondiales dans l'économie et les finances gardent la tête froide. Ils s'attendent à une reprise pour l'année en cours, d'autant plus que l'économie américaine affiche des indices encourageants. Une chose est sûre : Davos subit de plein fouet la concurrence de Porto Alegre qui a pu réuni 40000 personnes. Le Forum social devrait se délocaliser en Inde à partir de l'année prochaine. Si les antimondialistes reprochent à Davos, le désintérêt qu'il accorde à l'injustice sociale sous l'effet de la mondialisation, les contestataires de Porto Alegre n'ont manquent d'un interlocuteur mondial.