Le Fonds «InfraMaroc» développe une stratégie d'investissement focalisée sur le développement d'infrastructures nouvelles. L'investissement institutionnel dans les infrastructures est le thème qu'a choisi la CDG Capital infrastructures de débattre, en raison de l'importance qu'il revêt pour accompagner les grands chantiers stratégiques lancés par le Royaume. Experts nationaux et internationaux ont traité lors d'une conférence de presse tenue, vendredi 27 mai 2011 à Casablanca, des enjeux des infrastructures sur le plan national ainsi que des opportunités offertes aux investisseurs institutionnels. «Les investissements dans l'infrastructure est primordiale pour assurer le développement économique du pays et surtout d'accompagner la dynamique sectorielle que connaît actuellement le Maroc», a souligné lors de son intervention Hamid Tawfiki, directeur général de CDG Capital. Et de poursuivre que «d'importants défis sont à relever pour aller de l'avant et combler le retard enregistré en la matière». C'est dans ce sens que la CDG Capital infrastructres a lancé le Fonds «InfraMaroc». Sponsorisé par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), «InfraMaroc» développe une stratégie d'investissement à long terme, focalisée sur le développement d'infrastructures nouvelles, et ce dans les secteurs de l'énergie, des transports et des infrastructures urbaines. «D'une durée de vie de 14 ans «extensibles», le fonds applique une philosophie d'investissement responsable, cohérente avec la dimension d'intérêt général des actifs sous-jacents», ont indiqué les initiateurs de ce Fonds. Et de souligner que «la taille cible d'InfraMaroc est de 3 milliards DH dont 500 millions DH ont été levés par la CDG au 1er closing . A ceci s'ajoute les engagements dédiés par InfraMed à l'investissement au Maroc, soit 1 à 2 milliards DH». En effet, InfraMaroc dispose d'un partenariat exclusif avec InfraMed, premier instrument de financement de l'Union pour la Méditerranée. La coopération entre les deux fonds est basée sur des stratégies d'investissement similaires et un partage de ressources, réseaux et expertises dans le but de réaliser des co-investissements dans l'infrastructure au Maroc. Par ailleurs, les éléments clefs des défis et des opportunités pour le développement des infrastructures ont été à l'ordre du jour. Farid Sedjelmaci, directeur de projet au Cabinet McKinsey, a mis le point sur les enjeux de l'investissement institutionnel dans les infrastructures. Dans son exposé M. Sedjelmaci a fait savoir que les dépenses moyennes en infrastructures sont de l'ordre de 4 milliards DH, soit 70% des dépenses annuelles. Compte tenu de ce constat, M. Sedjelmaci a appelé l'ensemble des professionnels à investir davantage en infrastructure. «Il est impératif de multiplier l'investissement en infrastructure. Ainsi, nous devons investir doublement, voire triplement à l'horizon 2020. Il s'agit d'un enjeux considérable à ne pas omettre», a-t-il conclu.