Un vibrant hommage a été rendu lors de la cérémonie d'ouverture du Festival international d'Oujda à trois artistes qui ont contribué à mieux faire connaître le théâtre et la culture de l'Oriental. Le rideau s'est levé sur la quatrième édition du Festival international du théâtre d'Oujda, organisée du 21 au 26 mai, avec la cérémonie d'ouverture qui fut marquée par la présentation d'un concert musical interprété par le jeune Pavarotti franco-marocain, Sami Victor Dahmani. Un artiste qui a émerveillé par la qualité de ses chants et des airs qu'il a exécutés. Ce fut aussi une cérémonie de reconnaissance à l'égard de trois artistes qui ont marqué l'histoire du théâtre et de l'art à Oujda. Des comédiens et un musicien qui ont fait de l'art une vocation et une raison de vie. De fait, ils ont contribué, chacun dans son domaine, à mieux faire connaître les créations dramatiques et musicales réalisées au niveau de l'Oriental sur les planches nationales et internationales. C'est le cas de Hicham Bouchtate, un mélomane pétri de tournures musicales qui s'est consacré au raffinement du goût musical au niveau de l'Oriental en maniant avec habileté extrême son saxophone ou en créant des groupes de musique formés en conservatoire. Bouchtate, qui est en même temps musicien, artiste et enseignant à l'école de musique, est connu pour son soutien à plusieurs manifestations artistiques que connaît la région. Le second artiste honoré n'est autre que le dramaturge Mohamed Karma, apprécié pour sa qualité humaine, sa modestie, sa discrétion et pour ce qu'il a apporté au théâtre en tant qu'interprète et pédagogue. De son côté, l'artiste belge, Chris Van Goethem, ingénieur de son et de lumière, n'a cessé, depuis plusieurs années, d'animer des ateliers et de piloter des formations pour rehausser le niveau des artistes qu'il forme dans différentes manifestations organisées au niveau de l'Oriental. Selon Hadjria Amara et Mohammed Benjeddi, respectivement directrice et coordonnateur du festival, la 4ème édition du Festival international d'Oujda ambitionne de consolider les échanges et pratiques théâtrales entre des participants venus de Belgique, de France, d'Algérie, du Sénégal et du Maroc. En somme, sept pièces de théâtre seront présentées au complexe culturel du 22 au 26 mai. En parallèle, des ateliers de formation, ainsi qu'une table ronde seront organisés. C'est le cas de l'atelier animé par Chris Van Goethem réservé aux animateurs d'activités parascolaires et qui traitera des compétences dans la formation : «Le cas concret des régisseurs de théâtre en Europe comme exemple des possibilités». De son côté, Hind Benali animera un atelier de danse chorégraphique à la Maison des jeunes Ibn Sina. Par ailleurs, Muriel Esser, comédienne (Belgique), communiquera aux inscrits à son atelier les techniques de la danse expressive et l'improvisation au théâtre. Le troisième atelier, qui focalisera sur le beatbox/rap pour des jeunes, est animé par Kris Strybos (Belgique). Quant à la table ronde organisée lundi 23 mai, et qui avait pour thème : «Le corps dans les spectacles de théâtre?», elle était animée par Gabriel Giudicelli, directeur du Festival international francophone «Côté Cour Côté Loire», Marc Rooman, directeur régional des centres culturels flamands de la région Bruxelles, Michelle Burton, présidente de la Fédération Wallone de théâtre amateur, Charleroi et Ali Talbi respectivement auteur, animateur et responsable d'organismes culturels de Naâma (Algérie).