Le premier Salon du développement durable et des énergies renouvelables a ouvert ses portes du 7 au 9 avril à Agadir. Quelles perspectives pour les énergies renouvelables ? Quels sont aujourd'hui les enjeux du développement de nouvelles sources d'énergie ? Dans sa première édition, le Salon du développement durable et des énergies renouvelables «Eco-Tech Expo» a ouvert le débat autour de plusieurs thématiques ayant trait à l'environnement. En effet, les conférences-débats données, à cette occasion, ont permis aux participants de faire le tour de plusieurs questions d'envergure. Ainsi les interventions ont porté, entre autres, sur les comportements et le genre de consommation à promouvoir dans l'avenir, les Eco-habitats, ainsi que la réutilisation des eaux usées. Certes, le Maroc a fait de grands efforts dans le domaine. Cependant, plusieurs enjeux doivent être relevés dans l'avenir. Dans ce sens, la présentation de Amal Haddouche, ingénieur général et conseillère auprès de Amina Benkhadra, ministre de l'énergie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, a mis l'accent sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique dans la stratégie énergétique du Maroc. «Le Royaume a connu une croissance moyenne de la demande énergétique primaire de 5.0 % et de l'électricité de 6.5% les dix dernières années. Dans le même contexte, la demande en énergies primaires au Maroc devrait doubler d'ici 2020 et tripler d'ici 2030. Alors que la demande en électricité au Maroc devrait plus que doubler d'ici 2020 et quadrupler à horizon 2030. La nouvelle stratégie énergétique du Maroc a pour objectif d'assurer la sécurité de l'approvisionnement et de la disponibilité de l'énergie, apporter un accès général à l'énergie, maîtriser la demande et préserver l'environnement», a-t-elle signalé. Il est à noter, par ailleurs, que cette vision est tripartite. En effet, le Maroc a mis en place une vision court terme (2009-2012) nommée le Plan national des actions prioritaires (PNAP). L'objectif étant d'équilibrer l'offre et la demande électrique via le renforcement de la capacité de la production électrique. A son tour, la vision moyen terme (2013-2019) est un bouquet énergétique basé sur des technologies robustes et économiques (charbon, montée en puissance des renouvelables et développement gaz). Quant à la vision long terme, elle s'étalera sur la période allant de 2020 à 2030. Elle s'articulera autour du développement des options alternatives. Sur le plan régional, la demande énergétique est en forte croissance. En effet, le nombre des clients enregistre annuellement une augmentation de l'ordre de 6 à 6.5%. Néanmoins, la région ne dispose aucunement des moyens de production de cette énergie. «L'absence des moyens de production se traduit par une perte importante de tension (225 kV – 190 kV). Ce qui fait naître un besoin urgent d'équipement de la région en moyens de production et de transport. Deux grands projets sont aujourd'hui programmés au niveau de la région, à savoir la station de Transfert d'Energie par pompage (STEP) Abdelmoumen et une centrale électrique diesel au niveau de Tiznit», souligne Abdellah Griech, directeur hydraulique et des énergies renouvelables, ONE Casablanca, lors de sa présentation. Et de détailler : «Le lancement de l'appel d'offres international du STEP Abdelmoumen est prévu pour le mois d'avril 2011, alors que les travaux de construction démarreront en mars 2012. Quant à la mise en service, elle est programmée pour le mois de juin 2015. Signalons que le coût de la STEP s'élève à 200 millions d'euros». Par ailleurs, «la centrale de Tiznit sera dotée de 4 moteurs diesel 18V 48/60 avec alternateurs, transformateurs et système électrique ainsi que des systèmes auxiliaires. Il est prévu de démarrer les travaux de construction en mai 2011 pour une mise en service prévue fin 2012. Signalons que le coût du projet est estimé à 72 millions d'euros», a conclu M. Griech.