La chambre criminelle près la Cour d'appel de Tanger a condamné, jeudi, 21 fauteurs de troubles impliqués dans les actes de vandalisme ayant émaillé les manifestations pacifiques du 20 février à Larache, à dix ans de prison ferme chacun. La Cour a reconnu ces individus coupables notamment de «constitution d'une bande criminelle», «vol qualifié à main armée» et «destruction de biens d'autrui et de biens d'utilité publique», et a ordonné la saisie au profit de l'Etat des biens trouvés en leur possession. La défense des mis en cause, qui ont retiré leurs aveux devant la Cour, a réclamé l'annulation des procès verbaux de la police judiciaire «pour leur non-respect des dispositions de la procédure pénale que se soit lors de l'arrestation des suspects ou de leur interrogatoire», appelant la Cour à acquitter les prévenus ou à les faire bénéficier des circonstances atténuantes, vu «l'absence de preuves tangibles sur leur implication». De son côté, le parquet a affirmé que les mis en cause «ont été arrêtés en flagrant délit de vol, de destruction de biens d'autrui ou de vandalisme collectif», soulignant que ces évènement «ont semé la panique chez les habitants de la ville, ce qui appelle l'application des peines les plus sévères».