Les habitants de la commune de Harhoura ne savent plus à quel saint se vouer. Ils paient la redevance d'assainissement à la REDAL alors que la commune ne dispose même pas d'un réseau d'égouts. En 1999, les préfectures de Rabat, Salé-Médina, Sala Al Jadida et Skhirat-Témara, et Bouznika ont délégué la gestion de distribution d'eau, d'électricité et des services d'assainissement liquide à la REDAL. Et conformément aux termes du contrat de la gestion déléguée, l'entreprise est appelée à répondre aux attentes des habitants en matière de distribution d'eau, d'électricité et surtout d'assainissement. Question qui devrait être normalement la principale préoccupation des responsables des services de la société. Cependant, pour les habitants de la commune de Harhoura dans la préfecture de Skhirat-Témara, la situation en est autrement. En effet, ils paient la redevance d'assainissement à la REDAL, alors que leur commune ne dispose pas d'un réseau d'égouts. Plusieurs réclamations ont été adressées dans ce sens aux responsables. En matière d'assainissement liquide dans la commune de Harhoura, la REDAL ne semble pas avoir une vision claire. Selon certaines sources proches du dossier, l'entreprise change à chaque fois de schéma du plan directeur d'assainissement. Cela revient à dire que ce projet ne verra pas le jour dans les prochaines années. En plus, l'entreprise ne coordonne pas avec les élus de la municipalité dans ce domaine. Concernant le projet actuel du rejet d'eau pluviale issue de la ville de Temara à Harhoura, les services de la REDAL n'ont pas mis au courant les responsables de la municipalité de son itinéraire. La formule du fait accompli a ainsi été de mise. Les travaux sont en cours. À la suite de cette décision, les responsables de la municipalité ont invité l'entreprise, lors d'une réunion entre les deux parties, à fournir des éclaircissements et à suspendre les travaux en question. Eclaircissements concernant l'impact écologique du rejet d'eau pluviale en mer, le système préconisé pour la traitement des eaux avant leur rejet, l'étude technique détaillée sur l'embouchure du rejet en mer et notamment la remise en état initial de la digue, l'étude de sécurité en cas de retour des vagues par grandes marées et forte pluviométrie à l'intérieur de l'ouvrage, l'étude de sécurité contre le risque d'inondation causée par l'obstruction de l'ouvrage des retours d'eaux par grandes marrées et le plan architectural du pont sur le plan d'eau existant et son intégration avec le site pour éviter toute nuisance visuelle. Mais l'entreprise n'a donné aucune suite à la demande de la municipalité. Laquelle ne demande que des garanties techniques et l'aval de la direction régionale des travaux publics. Dernièrement la municipalité a saisi le comité de suivi du plan directeur d'assainissement.