Dans un match d'un niveau technique moyen, la sélection nationale a battu son homologue béninoise (4-0) samedi dernier à Sfax. Avec six points au compteur, elle a pris la tête du groupe D et s'est rapprochée du second tour. «Nous sommes venus à Sfax pour vaincre et nous avons atteint notre objectif». Les propos sont ceux du sélectionneur national Baddou Zaki après la large victoire contre le Bénin, samedi dernier au stade Taïb Mhiri de Sfax. Les Lions de l'Atlas étaient dans l'obligation de gagner les Ecureuils dans ce second match du groupe D. Et ils l'ont fait, sur le score sans appel de 4-0. La formation alignée par Baddou Zaki n'a subi qu'un seul changement : l'entrée de Moha El Yaacoubi (Osasuna) à la place de Youssef Mokhtari, sociétaire du club allemand Burghausen. Les Marocains ont commencé la rencontre en force, déterminés à avoir le dernier mot dans un match dont l'issue pourrait signifier un droit de passage au second tour. Après un quart d'heure de pressing, les efforts des Marocains ont finalement payé. Le Lion n° 17, qui n'est autre que le jeune Bordelais Marouane Chammakh, a réussi à la 17ème minute de jeu à tromper la vigilance de la défense des Ecureuils. « C'est mon premier but en compétition avec l'équipe nationale. Ma joie est indescriptible », a déclaré ce dernier, le sourire aux lèvres et très content d'être sollicité par la presse nationale et internationale. Deux minutes avant la fin du temps réglementaire, les Marocains ont eu deux actions pour doubler la marque. Jaouad Zaïri sur la première et Marouane Chammakh sur la seconde, qu'ils n'ont pu concrétiser. Cette première mi-temps, durant laquelle la défense marocaine n'a pas beaucoup eu l'occasion d'intervenir, la seule véritable action béninoise étant intervenue à la 36ème minute, s'est donc terminée sur le score d'un but à zéro. Après le retour des vestiaires, le coach national a eu recours au même changement que lors du premier match contre les Nigérians. Le jeune attaquant de Sochaux a cédé sa place à Youssef Hajji. Un quart d'heure de jeu plus tard, Baddou Zaki a procédé à son deuxième changement en remplaçant Abdelkarim Kaïssi par Youssef Mokhtari. Il s'en est suivi un pressing marocain qui a payé à la 72ème minute avec un deuxième but marqué par ce même Mokhtari suite à un cafouillage devant la lucarne béninoise. Trois minutes plus tard, Abdessalam Ouddaou a exploité une erreur du gardien de but adverse pour marquer le troisième but des Lions de l'Atlas. Ces derniers n'ont pas laissé l'occasion passer sans signer un quatrième but. C'était à la 80ème sur un magnifique tir des trente mètres de Talal Karkouri. L'essentiel a été atteint contre le Bénin, même si la prestation de la sélection nationale n'était pas à la hauteur du premier match contre le Nigeria. Les Lions de l'Atlas auraient pu en effet mitrailler la lucarne du Béninois Rachad Chitou, tant en première qu'en seconde période. «Après le premier but, mes joueurs ont raté beaucoup d'occasions par précipitation et par égoïsme. Ceci aurait pu nous être fatal. Tout au long des 20 premières minutes de la seconde période, l'équipe était dans l'impossibilité de concrétiser les nombreuses occasions qu'elle s'est créée. Le second but a, en quelque sorte, libéré les joueurs. Les buts qui s'en sont suivis en sont la preuve», a expliqué le coach national qui était conscient que trois des quatre buts marocains ont été marqués suite à des erreurs de la défense adverse. Quelques heures avant le coup d'envoi de la rencontre Maroc-Bénin, le Nigeria a ouvert le bal de cette journée avec quatre buts marqués dans la lucarne du keeper sud-africain Arendse Andre. Les joueurs de l'équipe nationale ont suivi ce choc en direct à la télévision. Ils sont donc entrés sur le terrain conscients que la moindre erreur leur est interdite. Les quatre buts ont relancé le Nigeria dans la course au second tour. Le groupe D, que de nombreux observateurs ont surnommé «groupe de la mort» n'a donc pas déçu. Les débats sont relevés, puisqu'il faudra attendre la dernière journée, mercredi, pour connaître le nom des deux qualifiés. Le Maroc, avec 6 points et une différence de buts confortable (+5), et le Nigeria, qui affrontera un Bénin déjà éliminé, sont les mieux placés mais l'Afrique du Sud peut encore, mathématiquement, se qualifier.