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Autrement : Le défi islamiste, entre fantasmes et réalités
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 15 - 02 - 2011

Les régimes autoritaires et corrompus de Ben Ali et de Moubarak ont pu bénéficier longtemps de la complaisance des pays occidentaux, en se présentant comme les remparts incontournables d'une prise de pouvoir par les islamistes.
Maintenant que, sous la pression populaire, ces régimes ont été mis à bas, la peur de voir les islamistes «remporter la mise» de révolutions que, pas plus que d'autres, ils n'ont vu venir, est de nouveau extrêmement présente dans les discours de la presse et des responsables politiques occidentaux. On assiste à des débats passionnés entre «experts», les uns promettant la victoire à terme des islamistes, seule force vraiment organisée dans des pays où les oppositions ont été muselées et persécutées; les autres assurant, au contraire, que nous sommes entrés dans l'ère «post-islamiste». Et si la vérité se trouvait entre ces deux approches?
Mais qui sont les «islamistes»? Ceux qui, de manière très générale, sont présentés ainsi ( depuis les tenants du régime de la République islamique en Iran jusqu'aux émules d'Oussama Ben Laden et d'Al Qaïda, en passant par les Frères musulmans égyptiens et les salafites radicaux d'Arabie Saoudite et d'ailleurs) ne se reconnaissent pas dans cette appellation. Eux se disent simplement «musulmans», parfois «révolutionnaires musulmans», parfois fidèles zélateurs de la foi transmise par les anciens (soit les «salafites»). Et ceux qui les désignent par cette étiquette, mélangent souvent allègrement les uns et les autres, comme si la révolution iranienne de 1979 pouvait être comparée aux menées terroristes des partisans de Ben Laden, ou la résistance du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien être mise au même plan que les actions de «Al Qaïda Maghreb»... Raisonnablement, peuvent être appelés «islamistes» tous ceux qui considèrent que l'islam peut être utilisé comme une force politique de transformation des sociétés et de leurs institutions, que ce soit, ou non, par l'usage de la violence.
Prenant surtout acte de l'échec de la révolution khomeyniste à transformer heureusement la société iranienne et à se reproduire ailleurs dans le monde musulman, des islamologues comme Olivier Roy et Gilles Kepel, affirment que l'on va vers la fin de l'islamisme, comme il y a eu la fin du marxisme-léninisme. Ils préfèrent parler, désormais, «d'Islam conservateur» à l'oeuvre dans les sociétés musulmanes. Mais d'où vient-il cet «islam conservateur», sinon du travail accompli depuis plus de 80 ans par les Frères musulmans d'une part; et d'autre part par les salafites wahhabites, les premiers étant des «révolutionnaires populistes», les seconds étant des ultra-conservateurs? Ce sont eux qui, toutes ces années, ont travaillé à «ultra-islamiser» nos sociétés, voulant «formater» à leur convenance les consciences individuelles, la cellule familiale, et enfin les institutions de l'Etat. Et ils y sont largement parvenus, influençant les comportements individuels et nos sociétés pour longtemps sans doute! L'état actuel de nos sociétés arabo-musulmanes montre ainsi que nous avons à faire tout un travail théologique, sans lequel nous ne parviendrons pas au dynamisme qu'offre la liberté.


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