Selon une étude sur la femme immigrée marocaine installée à Madrid, 58 % préfèrent vivre indépendantes pour être plus libres dans la recherche d'un emploi. «Jeune, indépendante, au chômage et en situation régulière » tel est le profil de la femme immigrée marocaine, installée actuellement dans la communauté autonome de Madrid, selon une étude sociologique publiée dans la capitale espagnole. L'étude «La femme marocaine dans la communauté autonome de Madrid : convivialité et participation sociale», réalisée entre mai et octobre 2010, par le journaliste et sociologue marocain Mohamed Boundi et le philologue et président de l'Association de solidarité pour l'intégration sociale de l'immigré (SISI), Hassan Arabi, révèle que 83% des immigrées marocaines sont installées légalement à Madrid et sont originaires majoritairement du nord du Maroc (46%). La moitié de ces femmes (45%) se situent dans la frange d'âge des 30-39 ans. Des données qui démontrent la jeunesse de la main-d'œuvre féminine marocaine en Espagne. Une grande proportion des femmes marocaines de Madrid, quelque 58%, préfèrent vivre indépendantes sans lier leur destin à un homme pour être plus libres dans la recherche d'un emploi ou pour aider la famille restée au Maroc. Les femmes célibataires sont plus nombreuses avec 29% de l'échantillon objet de l'enquête contre 22 % de divorcées ou séparées. Seules 7% sont veuves, selon les résultats de cette enquête financée par le gouvernement régional de la Communauté autonome de Madrid (6.445.499 habitants) et publiée par la maison d'édition «Diwan». L'étude, réalisée sur la base de 240 interviews de femmes marocaines du centre de Madrid, révèle également une grande proportion du chômage parmi ces femmes avec 59%.