La ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, a affirmé, lundi à New York, qu'il est temps de trouver un moyen pour résoudre le conflit au Sahara. La contribution des Etats voisins du Maroc à la recherche d'une solution au conflit au Sahara marocain est à l'ordre du jour. Face à la situation de blocage qui marque actuellement ce conflit, l'Espagne a proposé son aide pour chercher une solution. C'est ce qu'a affirmé, lundi 24 janvier, Trinidad Jimenez, ministre espagnole des Affaires étrangères. Lors des rencontres séparées, à New York, avec Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU et Christopher Ross, émissaire onusien au Sahara, la diplomate espagnole a fait savoir que son pays est «prêt à apporter son aide à l'ONU et aux deux parties pour parvenir à un règlement juste et durable». La proposition de l'Espagne est intervenue au lendemain de la fin du cinquième round des négociations informelles tenues entre le Maroc et le Polisario du 21 au 23 janvier, à Greentree dans la banlieue new-yorkaise. Un round qui s'est achevé, à l'image des précédents, sans résultat. «C'est un conflit difficile qui dure depuis des années. Il faut trouver un moyen de le résoudre», a souligné Mme Jimenez. La chef de la diplomatie espagnole a réitéré «sa confiance aux efforts du secrétaire général et de son envoyé personnel», tout en proposant d'élever au rang de ministres le «Groupe d'amis du Sahara» à l'ONU à savoir l'Espagne, les Etats-Unis, la Fédération de Russie, le Royaume-Uni et la France, qui est actuellement au niveau des experts. A noter que la délégation marocaine, lors des deux derniers rounds de négociations tenus à Manhasset, avait soulevé, dans le cadre des propositions marocaines concrètes visant à accélérer le rythme des négociations, la question d'examiner les moyens de dynamiser la contribution des Etats voisins dans la perspective d'une solution définitive dans l'intérêt de l'ensemble de la région du Maghreb. Toujours dans le cadre des efforts déployés par la diplomatie espagnole pour faire accélérer le rythme des négociations sur l'avenir du Sahara marocain, Mme Jimenez avait affirmé, jeudi 20 janvier, qu'il existe d'autres alternatives à la résolution du conflit au Sahara que le référendum. Sur les ondes de Radio «COPE», la ministre espagnole a affirmé qu'il «faut être conscient de la difficulté de la tenue d'un référendum comme voie pour la résolution de ce contentieux, comme c'est le cas dans d'autres conflits dans d'autres parties du monde», ajoutant que «le Polisario, lui même, reconnaît le caractère complexe de la tenue de cette consultation, de même qu'il est dans l'incapacité de fournir un recensement» des personnes qui pourraient y participer. Après avoir affirmé que l'Espagne est en train d'être «constructive» en tentant de rapprocher, «bien que difficilement» les positions du Maroc et du Polisario, la ministre espagnole a assuré que le gouvernement de son pays continuera d'appliquer le «principe de neutralité active» dans ce conflit. Mme Jimenez a affirmé que la meilleure solution à ce conflit, pour Madrid, est «celle qui sera le fruit d'un accord entre les parties», relevant que le conflit au Sahara est une «question sensible, et nous voulons que ce problème soit résolu dans le cadre de la communauté internationale au sein des Nations Unies». Outre les rencontres qu'elle a eues avec Ban Ki-moon et Christopher Ross à New York, Mme Jimenez avait affirmé qu'elle devait également examiner la question du Sahara avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.