Thomas Johansson a remporté dimanche l'Open d'Australie en battant le Suédois Marat Safin. A 27 ans, il décroche son premier succès dans un tournoi du Grand Chelem. Capriati a, quant à elle, conservé son titre à l'Open d'Australie. Rien de prédisait que Thomas Johansson allait remporter l'Open d'Australie : le moral au plus bas, un déficit de victoire face à Marat Safin (un seul succès pour trois défaites), sa position de tête de série n°16, très loin derrière les favorites de ce tournoi et la « malédiction » qui a toujours caractérisé les précédentes participations suédoises en finale de l'Open d'Australie. Depuis 1990, le titre s'était dérobé à quatre reprises lors de l'ultime match : Edberg échouait à trois reprises (1990, 1992, 1993), Enqvist en 1999 face à un joueur russe (autre coïncidence de mauvaise augure), Evgueni Kafelnikov. Personne n'y croyait. Et pourtant, après 2h57 de jeu, le numéro 18 mondial a remporté le premier tournoi du Grand Chelem de sa carrière. Comme Capriati, Johansson a construit sa victoire sur son physique et a profité de l'usure de son adversaire. Visiblement, le Russe a payé les efforts consentis pour écarter en deuxième semaine Pete Sampras et d'une récupération plus courte, Johansson ayant disposé d'un jour de repos supplémentaire pour préparer cette finale. Après un premier set en demi-teinte, Thomas Johansson se libérait progressivement. Servant mieux, le Scandinave prenait l'ascendant sur un Marat Safin trop passif. Dès le troisième jeu, il breakait pour la première fois de la rencontre et conservait cet avantage pour revenir à un set partout après 1h15 de jeu encore loin du niveau d'une finale du Grand Chelem. Le troisième set confirmait cette impression. Safin décevait ses supporters. De l'autre côté du filet, Johansson ne faiblissait pas, particulièrement au service. Très constant, le Suédois n'allait pas lâcher sa proie et remportait la troisième manche (6/4). Dès le début du quatrième set, Safin montrait d'évidents signes de lassitude. Le Suédois, quant à lui, produisait son meilleur tennis de la finale, s'offrant cinq balles de match, pour remporter le quatrième set après 2h57mn de jeu. Chez les dames et après avoir sauvé quatre balles de match, Jennifer Capriati a conservé son titre à l'Open d'Australie. En trois manches (4/6, 7/6 (7), 6/2), l'Américaine a dominé une Martina Hingis, qui a explosé physiquement. Menée 6/4, 4/0, Jennifer Capriati a finalement réussi à renverser la situation dans une finale qui semblait promise à Martina Hingis. Malgré quatre balles de match à sa disposition, la Suissesse a échoué dans sa quête de goûter à nouveau la saveur d'un titre en Grand Chelem, trois ans après le dernier acquis à Melbourne en 1999. Tout avait pourtant si bien débuté pour la triple vainqueur de l'épreuve (1997, 1998, 1999). Contrairement à l'an passé, la Suissesse, qui parvenait pour la sixième fois consécutivement à ce stade de la compétition à Melbourne, abordait cette ultime rencontre avec le costume d'outsider. Ce rôle lui convenait visiblement. Bien moins crispée que son adversaire, la tête de série n°3 s'est rapidement détachée. La messe semblait être dite et le public pro-Capriati du Rod Laver Arena avait le moral en berne. La numéro 1 mondiale réussissait cependant à sauver sa mise en jeu. Excédée par ses occasions ratées, Hingis cassait une raquette en début de tie-break (1-3). Le temps de quelques jeux de plus, elle craquait complètement. Une fois de plus, son physique l'a trahissait face à une joueuse qui mise sur sa puissance. Après 2h09, l'ancienne n°1 mondiale regagnait sa chaise en larmes. Comme en 2001, elle doit s'effacer devant Jennifer Capriati à Melbourne. Beaucoup moins dominatrice que l'an passé, l'Américaine a toutefois réussi à conserver son titre et a décroché son troisième titre en Grand Chelem de sa carrière.