Cosumar mène une campagne de communication autour de sa nouvelle politique de production et de distribution de sucre. L'objectif est d'améliorer la production nationale de 10% dans moins de cinq ans. Dans le but de faire adhérer l'ensemble des grossistes, distributeurs et agriculteurs aux nouvelles actions de restructuration de la filière sucrière et pour expliciter les démarches entreprises pour l'approvisionnement du marché national en sucre, le groupe Cosumar entame un périple de sensibilisation à travers ses zones de distribution. Ainsi, après une première rencontre à Casablanca, le staff administratif de la Cosumar a rencontré, jeudi 16 décembre, les professionnels de la chaîne du sucre au niveau de l'Oriental. Il fera de même pour les zones Nord et Sud au cours des prochaines semaines. Il s'agit d'une approche concertée pour assurer l'approvisionnement le plus régulier et le plus complet des différentes formes de sucre. Dans cette approche structurelle, la Cosumar a débloqué 3,5 MMDH pour lancer un important programme d'investissement et de modernisation de ses unités de production. Un travail corroboré par une implication en amont du monde agricole représenté par 80.000 agriculteurs qui vivent de la production betteravière et de la canne à sucre. Quant à la superficie exploitée dans la production du sucre, elle est de l'ordre de 90.000 hectares et garantit 45% de la demande annuelle qui avoisine les 1 200 000 tonnes. De leurs côtés, les usines de production et de transformation assurent le travail à 5.000 ouvriers et garantissent 9 millions de jours de travail. L'objectif préconisé par l'ensemble de ces actions est de faire passer en cinq ans de 45 à 55% la production assurée par l'agriculture nationale. «L'amélioration de la production pour atteindre les 55 % convoités ne peut se réaliser sans l'amélioration des méthodes de travail, et c'est à quoi nous sommes attelés», a déclaré à ALM le P-dg du groupe Cosumar, Mohammed Fikrat. Et de préciser, par ailleurs, que «les prix du sucre sont subventionnés et ils sont réglementés à la sortie des usines avec un bénéfice de 6% pour les grossistes. Ce sont des prix annoncés par les pouvoirs publics et pour lesquels nous avons entamé une réflexion commune avec les professionnels et les administrations qui suivent le secteur sucrier pour faire évoluer le système actuel vers plus de professionnalisation et plus d'équité dans la rémunération des différents intervenants». Durant le premier semestre 2010, le chiffre d'affaires de la Cosumar s'est accru de 1,6 % par rapport au premier semestre 2009, reflétant ainsi la hausse du volume des ventes de sucre de 1,7 %. Une évolution réalisée, selon un rapport de la Cosumar, malgré les retombées positives des projets de modernisation de la raffinerie. De son côté, l'excédent brut d'exploitation a enregistré un accroissement limité à 2,1%, du fait des conséquences des inondations exceptionnelles du premier trimestre 2010. Il est à noter, par ailleurs, que le résultat net part du groupe de 296,1 MDH a marqué un retrait de 10,2% par rapport au premier semestre 2009 à cause d'éléments exceptionnels non courants, alors que le ratio endettement net sur capitaux propres s'est amélioré en passant de 51,9 à 36,6% par rapport à la même période. Quant à Abdelhamid Chafai Elalaoui, directeur commercial et marketing du groupe, il a déclaré à ALM : «Nous avons développé de nouvelles machines qui n'existent qu'au Maroc pour une meilleure productivité de ce produit avec le respect de toutes les exigences en matière de sécurité et d'hygiène. C'est le cas pour le pain de sucre». Et d'ajouter : «Nous avons mené des études de satisfaction auprès de 1.000 consommateurs à travers le Royaume pour un retour de leurs perceptions en matière de consommation, des prix et de la panoplie de produits proposés».