Agé d'à peine 23 ans, Youssef Hajji suit les traces de son grand frère, Mustapha, vedette de l'équipe nationale pendant plusieurs années. Pour lui, l'aventure ne fait que commencer. Entretien. Aujourd'hui Le Maroc : Comment avez-vous vécu la première rencontre des Lions de l'Atlas dans la CAN 2004 ? Youssef Hajji : L'ensemble des joueurs et du staff technique était convaincu que cette première rencontre contre les Nigérians ne serait pas facile. La réputation et l'expérience des Supers Eagles en font de redoutables adversaires. Nous savions également qu'un bon résultat serait d'une grande motivation pour le reste de la compétition. L'ambiance était très bonne au sein de l'équipe nationale avant le match. Tout le monde était confiant. Nous avons joué un bon football. Notre jeune équipe a évolué sans le moindre complexe, concentrée et très motivée. Et nous avons réussi à vaincre et à décrocher trois points précieux. Vous avez marqué le but de la victoire. Que signifie-t-il pour vous ? C'est mon premier but en sélection nationale. J'ai pris part à quatre rencontres avec les Lions de l'Atlas et c'est la première fois que je réussis à marquer un but, qui, en plus, est intervenu à l'occasion d'une rencontre très relevée et d'un très haut niveau comme celle qui a opposé les Marocains et les Nigérians. Ce but-là est encore plus cher à mes yeux qu'il a libéré la joie de milliers de marocains venus en Tunisie pour nous supporter ou qui le font de chez eux, devant leur téléviseur. Comment allez-vous aborder la prochaine rencontre contre la sélection béninoise ? C'est une rencontre qui aura une grande incidence sur notre parcours en Coupe d'Afrique des nations. Les joueurs de l'équipe nationale sont conscients qu'ils joueront samedi contre une équipe qui, malgré son inexpérience en ce genre de compétition continentale, pourra créer de sérieux problèmes à ses adversaires. Les Sud-afriacins, largement favoris, ont quand même souffert avant de pouvoir venir à bout des Béninois. Ces derniers ont créé beaucoup d'occasions, mais c'est finalement l'expérience et les individualités des Bafana Bafana qui ont fait basculer la balance de leur côté. Avoir Mustapha Hajji comme frère a-t-il été une source de motivation ou un poids à supporter ? Il est clair qu'être le petit frère d'un aussi grand joueur de football n'est pas pour vous faciliter la tâche. Les gens sont encore plus impatients à mon égard. On me juge sur la base de ce qu'ils pensent que je suis capable de faire ou des fois même ce qu'ils veulent que je fasse. D'un autre côté, avoir Mustapha Hajji, avec son expérience, son talent, à son écoute continuellement ne pourrait que faire avancer la carrière d'un jeune footballeur. Ses conseils m'ont toujours été d'un grand secours, surtout ici en Tunisie. • Propos recueillis à Monastir par Fadoua Ghannam