Un Malien est décédé, mardi dernier, à Colombes après avoir reçu deux décharges du pistolet à impulsions électriques Taser pendant son interpellation par la police, selon une source policière. Le Malien qui avait été neutralisé par des décharges de pistolet à impulsions électriques Taser lors de son interpellation en banlieue parisienne est mort mardi d'«une asphyxie aiguë et massive», a-t-on appris mercredi auprès de la justice française. L'usage de cette arme, qui tétanise la personne visée par une décharge électrique de 50.000 volts, est vivement contesté par des associations qui la jugent dangereuse, tandis que son fabricant assure qu'elle n'a jamais tué. Selon des conclusions provisoires de l'autopsie du corps réalisée mercredi, l'homme de 38 ans «est mort d'une asphyxie aiguë et massive par inhalation de gaz puisque du sang a été retrouvé dans ses poumons», a déclaré une porte-parole du parquet de Nanterre, près de Paris. Le médecin légiste a également constaté «un cœur dur et contracté, peut-être en lien avec l'utilisation du Taser», mais «ces résultats doivent être complétés par une expertise toxicologique et un examen des organes», a ajouté la porte-parole. Pour l'heure, «il n'y a pas de cause certaine, unique et absolue du décès», a-t-elle souligné. «C'est la première fois en France qu'une utilisation du Taser coïncide avec un décès. L'inspection générale de la police a ouvert une enquête». Rappelons que vers minuit, la police a été appelée à la suite d'un différend entre l'homme et son ami qui l'hébergeait. Au moment du contrôle d'identité, l'homme «pète les plombs» et va chercher un gros marteau pour frapper l'un des policiers au niveau de l'arme accrochée à la ceinture. L'homme, décrit comme violent et de forte corpulence par une source policière, s'enfuit dans les étages de l'immeuble. Il se débat violemment et blesse quatre des huit policiers venus le maîtriser. Les policiers font par deux fois usage du Taser mais les décharges ne semblent pas avoir d'effet sur lui. Une fois maîtrisé, l'homme est escorté dans l'ascenseur pour être emmené au commissariat mais il fait un malaise. Les sapeurs-pompiers, qui étaient déjà sur place pour soigner les policiers blessés, ont porté assistance à la victime. Malgré l'aide du Samu, l'homme n'a pas pu être réanimé.