Ahmed, soixante-deux ans, résidant marocain en France, en retraite, aimait à son âge draguer et filmer des mineures dans des positions pornographiques. Les nuits de ramadan ont leur goût particulier. Les jeûneurs, après la rupture du jeûne, sortent pour se divertir et s'amuser, s'attablent devant les verres de café, de thé, de jus ou de limonade, errent dans les jardins et les grands boulevards. Hayat, dix-huit ans, Hanan et Fatima, âgées de quinze ans, se rencontraient au boulevard de la Grande Ceinture à hauteur de l'école Balabil Assalame, quartier Hay Mohammadi, prenaient un grand taxi et arrivent, chaque nuit, au centre ville. Soit qu'elles se rendaient au parc de la Ligue Arabe, soit qu'elles rôdaient dans les artères du boulevard Mohammed V. Elles cherchaient un client désirant passer quelques moments avec l'une d'elles à sa garçonnière ou dans un hôtel de passe. Lors d'une de ces nuits, elles croisent Ahmed, un retraité de soixante-deux ans, au boulevard Mohammed V. Elles s'attablent avec lui dans un café. Il les invite à sa garçonnière. Ce n'est pas la première fois qu'il emmène des filles chez lui. Ils ont dîné. “Soyez la bienvenue, je vis seul dans cette garçonnière, je serais très content si vous me rendez-visite d'une fois à l'autre", leur dit-il. Deux jours plus tard, Hayat vient chez lui. Elle s'est familiarisée avec lui. “ J'ai passé une vingtaine d'années en France avec ma femme, avec laquelle j'ai eu quatre enfants…Mais dans un pays où l'on respecte les droits, les femmes marocaines deviennent des monstres… Elles ne pensent qu'à leurs droits et rejèttent leurs obligations…" lui dit-il au cours d'une conversation. “Je ne crois pas que toutes les femmes sont ainsi, je crois que seulement tu n'as pas de chance et tu t'es marié avec une femme comme la tienne“, lui répond-t-elle. “ Et c'est peut-être lui le fautif, qui sait? “ pense-t-elle sans le lui dire. Lundi 14 janvier vers 17h. Ahmed était seul à sa garçonnière. Les trois filles lui rendent visite. Quelques minutes, son beau-frère et son voisin les rejoignent. Les filles veulent s'enivrer. Le beau-frère n'était pas avare, il voulait lui aussi passer quelque moment de joie. Il a payé le vin rouge et quelques bières. Les bouteilles et les canettes commencent à s'ouvrir. Ils se soûlent, fument le narguilé et entendent de la musique populaire. Il était 20h05mn. Hanane et Fatima commencent à danser. Ahmed prend sa caméra vidéo, commence à les filmer. Les deux filles se dénudent, dansent, s'allongent sur le lit, s'embrassent, se caressent, échangent des attouchements, enlèvent leur bikini. Chacune d'elles ouvre ses jambes devant la camera, monte sur l'autre, font comme des lesbiennes, touchent leurs parties intimes. Hanane ouvre ses jambes et appelle ce qui veut faire l'amour avec elle. Fatima s'adresse à l'un d'eux : “ Viens, j'ai envie de toi“. Ahmed filme encore. 21h 26mn. Il arrête la caméra. Les deux filles perdent conscience et dorment. Lorsqu'elles se réveillent, vers minuit, elles se retrouvent seules avec Ahmed. Les autres sont partis. Elles veulent partir, également. Elles demandent à Ahmed qu'il leur livre la cassette enregistrée. Il refuse. Un lynchage s'est éclaté entre eux. Il prend un couteau, tente de les menacer. Elles arrivent à l'arracher, de mettre la main sur la caméra vidéo. Il perd son équilibre, tombe. Elles sortent en courant. Mais les éléments du 36ème arrondissement de police de Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ qui étaient en permanence les arrêtent au boulevard Ba H'mad et les conduisent au commissariat. Les filles leur racontent l'histoire avec Ahmed. Les éléments de la brigade des mœurs se sont chargés de l'arrestation d'Ahmed chez lequel ils ont saisi trois cassettes.