Sans profession, une célibataire de vingt-huit ans cherchait un emploi à Saïdia. Promise par le gérant d'un café d'être recrutée, celui-ci n'avait que l'intention de la violer. Ghizlane est à son vingt-huitième printemps. Cette jeune fille issue de la « Perle Bleue », à savoir la ville de Saïdia, a abandonné tôt ses études. Elle n'a jamais choisi de rester les mains croisées. Charmante et belle, elle n'a jamais pensé à gagner facilement sa vie. Elle cherchait toujours à la gagner dignement et à travailler honnêtement pour subvenir aux besoins de sa famille. Certes, elle a travaillé à plusieurs reprises, mais à chaque fois elle était virée sous prétexte qu'il n'y avait plus de travail. Et elle reprenait le chemin de la recherche d'autres emplois. Elle en a besoin. Nous sommes à la troisième semaine du mois d'octobre. Ghizlane cherchait une fois encore du travail après avoir été licenciée . En fait, elle a frappé, depuis plusieurs semaines, à maintes portes. Mais en vain. Et elle a fini par aller à la grande station touristique de la région, la Marina Saïdia. Peut-être qu'elle y trouvera du travail. Au fil des restaurants et des cafés de la place, elle s'est plantée devant l'un d'eux. Elle a demandé le gérant qui l'a rejointe rapidement. Avec un beau sourire, il l'a accueillie sans savoir ce qu'elle venait chercher. Et lorsqu'elle lui a demandé si son café avait besoin d'une nouvelle employée, il lui a répondu chaleureusement par un «oui». Aussitôt, elle a lancé un petit sourire, signe de sa joie. «Vraiment j'avais besoin d'une fille comme toi, belle et charmante», lui a-t-il dit en gardant le même sourire. Elle était même séduisante au point que ce gérant, âgé de quarante-deux ans, lui a commandé un jus d'orange. Père de famille, âgé de quarante-deux ans, il l'a sollicitée de le suivre pour visiter tous les coins du café. « Tu seras Incha Allah mon bras droit», l'a-t-il rassurée. Elle a gardé le même sourire, ainsi que le même silence. Elle ne lui a même pas demandé le montant de son salaire ou s'il sera, d'abord, hebdomadaire ou mensuel. Tout ce qui lui importait, c'était d'être recrutée et avoir un emploi lui garantissant un salaire. «Je peux m'en aller et revenir demain matin pour commencer le travail ?», lui a-t-elle demandé. Non. Il lui a expliqué qu'il devait lui indiquer tous les coins du café. «Je crois que je ne serais pas là demain Incha Allah. Comme ça tu n'auras besoin de personne pour t'indiquer les quatre coins du café», lui a-t-il affirmé. Elle a gardé le silence. Et elle a suivi ses pas. D'un coin à l'autre, il l'a introduite dans une chambre à l'écart du café. La jeune fille a remarqué un matelas et deux oreillers. «C'est quoi ce coin ?» ; lui a-t-elle demandé. Le gérant lui a expliqué qu'il s'agit d'une chambre pour se reposer . La jeune fille a écarquillé ses yeux. Elle ne savait pas pourquoi il l'a conduite à cette chambre. «Je dois partir maintenant pour revenir demain Incha Allah. Parce que je dois rejoindre ma mère qui est malade», lui a-t-elle expliqué. Seulement, il lui a demandé de l'attendre pour quelques minutes. Pourquoi ? En fait, elle ne savait rien. Le gérant lui a demandé de s'asseoir sur une chaise. Elle s'est assise tout en regardant autour d'elle. Tout d'un coup, il a saisi un couteau et lui a demandé de se dévêtir. Quoi ? Elle a tenté de demander secours. Mais il l'a giflée. Elle a commencé à sangloter. Malheureusement, il l'a obligée se déshabiller. Craignant d'être poignardée, elle lui a cédé. Le gérant l'a violée avant de la relâcher. En sortant du café, elle s'est adressée, rapidement, au poste de police le plus proche. Elle a dénoncé son violeur qui a été arrêté, le même jour, au café et a été traduit, le samedi 23 octobre, devant la Cour d'appel d'Oujda.