Hamid Chabat, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc et membre très influent du comité exécutif du parti de l'Istiqlal, a su profiter pleinement de l'occasion qui lui a été offerte par l'émission politique de 2M «Noukat Ala Al Hourouf». en plus d'une heure d'émission, le maire de Fès a monopolisé la parole, faute de contradicteurs, et ce malgré les efforts de notre confrère Driss Bennani, animateur de l'émission, de le «modérer». Outre son discours anti-pamiste connu et usé, M. Chabat a introduit un nouvel élément dans son discours qui devrait avoir des conséquences politiques dans un Etat de droit. Il s'agit de l'accusation directe et sans ambiguïté qu'il a faite à l'égard du Parti Authenticité et Modernité (PAM) en affirmant que «certains députés l'ont rejoint sous la menace». Une accusation très grave étant donné qu'il s'agit d'un crime qui tombe sous le coup du code pénal. Si Hamid Chabat a des preuves des accusations qu'il porte contre le PAM, qu'il les présente à l'opinion publique et qu'il en informe le Parquet. Le maire de Fès devrait savoir que l'on n'est pas dans une république bananière où l'on peut obliger un représentant de la Nation à changer de parti sous la menace.