Le Prince Moulay Hicham est donc parti d'où il est venu. Les Etats-Unis. Cette fois-ci avec sa famille. Un pays qu'il connaît bien pour avoir fait là-bas ses études supérieures et fréquenté une partie de son élite. Le Prince Moulay Hicham est donc parti d'où il est venu. Les Etats-Unis. Cette fois-ci avec sa famille. Un pays qu'il connaît bien pour avoir fait là-bas ses études supérieures et fréquenté une partie de son élite. Pour lui, ce n'est que la fin d'une séquence. Donc le film dont il a toujours parlé sans en préciser le genre et la finalité continue. Moment de répit, repos du guerrier avant de réfléchir au tournage d'une autre séquence ? Une approche hollywoodienne de la vie politique nationale et de ses institutions. On est en plein dans le domaine du suspense. Le film peut aussi être intitulé : Dessine-moi un prince de Saint-exupéry. Une séquence se termine. Une autre commence. Cette fois-ci pour ceux qui l'ont porté sur les fonts baptismaux en affectant d'adopter ses points de vue et ses idées en le présentant tantôt sous les traits d'un prince “réformateur“ tantôt sous les traits du “prince rouge“. La presse peut faire monter un homme comme elle peut le détruire. L'excès porte en son sein les germes de la chute. Maintenant que Moulay Hicham a quitté le Maroc, les gens qui ont servi de support à sa stratégie sans issue se sentent quelque peu orphelins. Le spleen sur fond d'incertitude. Quelles thèses vont-ils maintenant défendre? Le prince Moulay Hicham, en l'espace d'un laps de temps depuis son retour du Kosovo en l'an 2000, a pesé de tout son poids sur les péripéties de l'actualité nationale y compris dans la rubrique du fait divers. La fameuse affaire de l'anthrax qui a tenu en haleine l'opinion publique nationale pendant des semaines. Une affaire qui s'est compliquée avec son implication vraisemblable dans cette farce qui a pris tout de suite une tournure politique, une allure d'affaire d'État. Le prince Moulay Hicham, lui, s'est posé d'emblée en victime d'une “opération de déstabilisation“ montée par les services marocains. Hicham Qadiri, auteur de la farce destinée à son ami Abdelkader Laâlej, écopera d'une peine de prison de 8 mois dont il purgea à peine 30 jours. Un traumatisme. Au plus fort de ce fait divers, un article paraît dans le journal Le Monde au sujet de cette affaire où Moulay Hicham déclare bizarrement que “l'affaire de l'anthrax lui a permis de se réconcilier avec son cousin“. Tentative de montrer qu'il est toujours dans les bonnes grâces ou volonté de mêler et d'emmêler les pistes ? Une chose est sûre : ce feuilleton a révélé une autre facette du personnage, un homme qui aime faire de bonnes blagues. Sauf que celle de l'anthrax, que nombre d'observateurs ont trouvée de mauvais goût, a détérioré les relations de Moulay Hicham avec ses amis et brouillé son image de prince moderne et ouvert. On ne plaisante pas impunément avec des choses sérieuses.