En vue de mesurer le degré de réalisation des projets initiés dans le cadre de la coopération universitaire belgo-marocaine au niveau de l'Université Mohammed I, une équipe d'experts vient de procéder à l'évaluation de cette coopération. À mi-parcours du partenariat de coopération universitaire institutionnelle belge avec l'Université Mohammed I d'Oujda (UMP) qui a débuté en 2008, les groupes de pilotage des deux parties sous la houlette d'un expert neutre ont tenu, du 20 au 22 octobre, une série de réunions pour évaluer l'état d'avancement de cette coopération. L'objectif étant d'établir un rapport détaillé sur l'amélioration de ce programme de coopération. «Nous avons travaillé en atelier durant trois jours, en présence d'un évaluateur communautaire neutre pour réaliser un bilan détaillé sur cette coopération qui s'étale sur cinq ans (2008-2012). Un travail ponctué par l'élaboration d'un rapport sur ce qui a été réalisé sur le terrain avec des recommandations à faire sur la poursuite du programme en vue de son amélioration», a déclaré à ALM Christian Broche, coordonnateur belge de cette coopération. Et d'ajouter : «Notre but est de palper ce qui a été acquis pour en tirer des enseignements et rendre le programme plus efficace afin de permettre à l'UMP de réussir ses fonctions d'enseignement et de services rendus à la société». Il est à noter que cette évaluation s'est faite à partir de critères se rapportant à la pertinence du programme, son efficacité et sa capacité de concrétiser les objectifs qu'il s'est fixé, son efficience, son impact et sa durabilité. «En parallèle, on cherche à savoir dans quelles mesures le programme s'intègre dans l'ensemble des opérations innovantes que connaît l'université», a rapporté Hubert Cathala, l'animateur de cette évaluation. Et de préciser : «C'est une évaluation à mi-parcours pour faire le bilan des acquis et détecter les imperfections qui peuvent entraver le bon déroulement de cette coopération universitaire. C'est aussi pour préparer sur de bonnes bases le second contrat de coopération qui débutera fin 2013». De son côté, Brahim Hacht, coordonnateur local de cette coopération, a précisé que la production scientifique au niveau de l'UMP est en courbe ascendante grâce à l'apport de la Coopération universitaire au développement (CUD). Chose qui a permis à l'UMP de gagner en expérience et en efficacité dans le sens de devenir une université qui se distingue par la qualité de sa contribution au développement de son environnement immédiat. «C'est une coopération qui a permis à l'université d'Oujda de se positionner au quatrième rang sur le plan national et en troisième position pour ce qui est des universités publiques marocaines», a-t-il fait savoir. En chiffres et en projets, la coopération belgo-marocaine se résume en 1,7 million d'euros d'aides octroyées par la CUD à l'UMP. Un programme qui s'étale sur cinq ans et qui concerne des actions se rapportant à l'eau et l'environnement, l'agroalimentaire et la santé, l'appui au démarrage de la Faculté de médecine, l'appui à l'interface de l'UMP pour la valorisation de la recherche scientifique, l'interculturel et la bonne gouvernance. En parallèle une activité transversale focalise sur la recherche documentaire tout en axant son intérêt sur l'amélioration des conditions de travail des bibliothèques avec un budget additionnel de 500.000 euros. Ces programmes mobilisent 170 enseignants du côté marocain et 40 enseignants belges. Et ce en plus d'une centaine d'étudiants doctorants qui sont impliqués dans cette coopération ainsi que plusieurs documentalistes informatistes et ingénieurs en informatique.