La Banque mondiale, en collaboration avec la Banque islamique de développement, annonce une nouvelle initiative pour remédier au déficit en infrastructures dans la région MENA. La Banque mondiale s'allie à la Banque islamique de développement (BID). En effet, la Banque mondiale a annoncé, samedi 9 octobre, la mise en place d'une nouvelle initiative régionale à même de lever jusqu'à un milliard de dollars de fonds pour remédier au déficit en infrastructures dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), dont le Maroc, en collaboration étroite avec la BID. L'annonce de cette initiative a été faite en marge de la réunion annuelle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui s'est tenue aux sièges de ces institutions financières internationales à Washington. Dans ce sens, la Banque mondiale a souligné que les pays de la région MENA ont besoin d'investir annuellement entre 75 et 100 milliards de dollars afin de maintenir les taux de croissances, réalisés au cours des dernières années et booster leur compétitivité économique. Elle met, également, en garde que si ce déficit n'est pas rapidement résolu, il risque d'entraver la croissance dans l'ensemble de la région. Ainsi, la création de ce mécanisme d'investissement entend remédier aux carences du secteur privé en la matière et aux demandes énormes en termes d'infrastructures de services, notamment grâce au concours de la BID. Pour Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, «cette initiative régionale va permettre de nouveaux flux d'investissement du secteur privé pour aider des pays comme l'Egypte, le Maroc, la Jordanie ou encore la Tunisie à aller de l'avant dans la mise en œuvre d'importants projets d'infrastructure à même de renforcer leur compétitivité et à promouvoir la création d'emplois». Pour sa part, le président de la Banque islamique de développement, Dr Ahmad Mohamed Ali, a affirmé que ce mécanisme «aura la flexibilité de structurer des investissements en conformité avec les principes de la Chariâ, ce qui permettra d'attirer de nouvelles sources alternatives et inédites de financements». Pour rappel, la Banque mondiale est une source essentielle d'appui financier et technique pour les pays en développement du monde entier. Elle a pour mission de lutter contre la pauvreté pour obtenir des résultats durables et aider les populations à se prendre en charge et à maîtriser leur environnement par la fourniture de ressources, la transmission de connaissances, le renforcement des capacités et la mise en place de partenariats dans les secteurs public et privé. La Banque mondiale n'est pas une banque au sens habituel du terme : elle se compose de deux institutions de développement dont le capital est détenu par 187 États membres : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et l'Association internationale de développement (IDA). Ces institutions ont chacune un rôle différent mais travaillent en collaboration pour promouvoir la vision d'une mondialisation solidaire et durable. La BIRD a pour objectif de réduire la pauvreté dans les pays à revenu intermédiaire et dans des pays plus pauvres mais solvables tandis que l'IDA cible ses efforts sur les pays les plus pauvres du monde.