Finalement, quand personne ne lui a accordé la moindre importance, il a prétendu qu'un policier marocain lui aurait contorsionné un doigt… Les actions menées par des pseudo-activistes espagnols à Laâyoune deviennent une sorte de jeu enfantin et ridicule. Des faux militants des droits de l'Homme viennent au Maroc pour provoquer l'autorité légitime d'un pays souverain et la pousser à faire appliquer ses lois pour, ensuite, crier à la violation des libertés publiques dans les provinces marocaines du Sud. Ils retournent ensuite en Espagne où ils se font payer par leurs commanditaires selon l'ampleur de leur prétendue «agression physique» par la police marocaine. C'est pour cela qu'ils font tout pour se faire tabasser. C'est ce qui explique, pour ceux qui ne le savent pas encore, pourquoi l'acteur Willy Toledo s'est obstiné à se faire bousculer par les services de police de l'aéroport de Laâyoune il y a quelques jours. En fait, il ne pouvait pas rentrer chez lui sans porter sur son corps une preuve d'agression. Sa rémunération en dépend. Finalement, quand personne ne lui a accordé la moindre importance, il a prétendu qu'un policier marocain lui aurait contorsionné un doigt. Oui, un doigt qu'il n'a pas arrêté d'afficher lors d'une conférence de presse qu'il a organisée à son retour. On ne sait pas ce que coûte un doigt contorsionné dans le barème des rétributions établi par le Polisario à ses comparses qu'il envoie jouer la comédie à Laâyoune, mais il semble que c'est pas mal payé. Pas autant qu'une côte brisée, c'est certain, mais, pour simuler quelque chose d'aussi grave, il faut être plus qu'un acteur médiocre qui peine à trouver des rôles depuis plusieurs années. D'ailleurs, même ses déclarations à la presse espagnole étaient tellement exagérées que personne ne lui a accordé de crédit. Ceux-là mêmes qui se font payer pour relayer ses propos ont été gênés par le caractère surréaliste de son récit. «Nous avons été témoins de l'implantation de la terreur absolue contre les citoyens sahraouis de la part de l'Etat marocain», a-t-il déclaré. On dirait Kaboul du temps des Talibans ! Toutefois, et pour parler de choses sérieuses, il suffit de citer, en guise de réponse à ce guignol, une phrase extraite d'un entretien avec l'eurodéputé socialiste Gilles Pargneaux qu'ALM publie dans ce même numéro à la page 4. Interrogé sur une prétendue situation de chaos dans les provinces du Sud, le député européen, qui était en visite dans cette ville, a répondu : «j'ai au contraire observé une forte mobilisation des acteurs locaux pour le développement de Laâyoune et du Sahara en général. J'ai rencontré vendredi soir des élus locaux de toutes sensibilités politiques qui m'ont confirmé que les Sahraouis n'avaient qu'un seul objectif: mettre en œuvre le statut d'autonomie pour assurer non seulement le développement économique et social du Sahara mais aussi permettre la sécurisation de la région». Que peut-on dire de plus ? Rien. Le témoignage de l'honorable député Pargneaux suffit à lui seul pour démontrer la fausseté des allégations de Willy le menteur.