Les cimaises de l'atelier d'architecture Salma Meryem Chraïbi abrite jusqu'au 2 décembre l'exposition de Meryem Chraibi sous le thème «Vénus et violoncelles. L'exposition «Venus et violoncelles» qu'abritent les cimaises de l'atelier d'architecture Salma Meryem Chraïbi, du 24 septembre au 2 décembre, aura probablement marqué un autre jalon dans le parcours de cette artiste-peintre iconoclaste, qui revient à la charge avec une nouvelle déclinaison, une nouvelle approcheàcelle de faire de la musique et de la peinture deux atomes crochus. Déclinaison? L'artiste-peintre préfère parler de «correspondance» entre deux modes d'expression si lointains et pourtant si proches et qui, à la faveur d'une secrète alchimie dont elle est seule à connaître les arcanes, s'entremêlent, se chevauchent et participent à la création de l'ouvrage. Car, il s'agit bien d'un travail de construction fort élaboré que Meryem Chraïbi, par ailleurs, architecte de profession, offre au regard dans la trame de ses toiles tissées avec patience et passion, après avoir réussi une première «correspondance» entre peinture et architecture (exposition individuelle à Casablanca en 2009). Dans sa quête constante et inlassablement renouvelée à la Pénélope, c'est tout naturellement donc qu'elle récidive avec «Venus et violoncelles», une thématique où la lettre V renvoie, au-delà d'un quelconque jeu de mots simpliste, à une profonde symbolique qui consiste à célébrer la Femme et la féminité avec la grâce et la finesse de la musique. «Ma démarche est animée par le désir d'imprimer une certaine musicalité à mes toiles, de telle sorte à ce que le corps féminin se sublime dans toute sa plénitude, dans toute sa splendeur. Vénus n'est-elle pas la déesse de l'amour, de la séduction et de la fertilité?», a-t-elle confié à la MAP. Et le pari ne semble pas perdu à regarder de plus près cet univers de personnages interactifs, des fois en postures de communion, des fois en élévation ou en ascension, qu'offrent au regard ces tableaux où la fulgurance des couleurs donne le ton à la netteté du graphisme ou au dynamisme des lignes. Pour Zineb Abderrazik Chraïbi, galeriste et mère de l'artiste, dans cette exposition, «la fractale des éléments dans des cieux tantôt incandescents, tantôt opaques, noirs ou tout simplement blancs, interpelle, saisit et enchante à l'instar d'un mouvement final de symphonie».